Alors que tout baignait, voilà que ça part en vrille à la veille des 3 coups... Avions-nous pavoisé et crié victoire trop vite? Ou alors un mauvais œil a-t-il frappé notre équipe nationale? Mauvais œil ou alors frictions pour «pourrir» l'ambiance en équipe nationale, quelques jours avant la CAN, arriver à l'irréparable et préparer ainsi le terrain à ceux qui n'ont jamais caché leur désir de prendre la place de Sami Trabelsi? Comment en est-on arrivé là? N'a-t-on rien vu venir et pourquoi n'a-t-on pas anticipé la manœuvre? Enfin, dans quelle mesure tous ces épisodes ont-ils influé sur les dernières sorties de l'équipe nationale? Sorties qui ont semé le doute dans l'esprit des Tunisiens et sans aucun doute dans celui du groupe qui pliera bagage demain pour l'Afrique du Sud. Dessous et apparences Malgré l'absence d'éléments clairs et précis, et à l'ombre de l'habituel black-out médiatique imposé aux journalistes, auxquels on distribue généreusement les horaires des entraînements, des siestes et presque les menus des repas des joueurs, mais à qui on cache l'information, la vraie, nous avons tout de même quelques éléments susceptibles d'éclairer notre lanterne et surtout celle de nos lecteurs. Loin de tout alarmisme, mais avec l'exigence que le président de la fédération ainsi que tous ses membres agissent au plus vite pour rétablir l'ordre et s'aligner aux côtés de Sami Trabelsi. Il y va de l'intérêt de notre équipe nationale et de son parcours à la CAN. Mais pas uniquement. Il y va aussi de l'ambiance actuelle et future de notre équipe nationale dans la mesure où le retour aux anciennes pratiques, aux petits complots, à la manipulation et à la relégation des intérêts nationaux au profit de ceux personnels peut mener à la catastrophe. Revenons à présent à l'état des lieux actuel en équipe nationale. Il y a d'abord le côté technique et nous ne nous y étalerons pas dans ce papier (voir essentiellement l'article de Rafik El Herguem). Voici quelques clés, quelques éléments qui nous semblent essentiels. Cette équipe de Tunisie n'a pas de patron Elle n'a pas de patron, tant sur le terrain qu'en dehors. Personne ne s'est imposé à ce niveau et nous ne savons même pas si Sami Trabelsi veut ça. Manque de personnalité des joueurs ou alors erreur stratégique du sélectionneur national? Un peu des deux sans doute. Toujours est-il qu'une équipe, qu'un groupe a toujours besoin d'une référence, d'une autorité. Un entraîneur, un sélectionneur, c'est important, mais un leader sur le terrain et en dehors, c'est essentiel pour le fonctionnement d'une équipe. Sami Trabelsi n'a pas choisi ses adjoints Quand il a été désigné à la tête de l'équipe nationale, on ne peut pas vraiment dire qu'il était en position de force. Nizar Khanfir (parti depuis en équipe nationale espoirs) et Férid Ben Belgacem n'étaient pas à proprement dit les choix de Sami Trabelsi. Aujourd'hui, on chuchote que des différends ont vu le jour entre le sélectionneur et son actuel adjoint sur le choix de la liste de la CAN, mais aussi sur d'autres choix techniques, tactiques et de formation. Cet épisode serait à la limite passé sous silence et sans réels conséquences, s'il n'y avait pas un lien étroit entre l'actuel adjoint et... un aspirant à la sélection nationale que tout le monde connaît. Nous espérons nous tromper mais si cela devait se vérifier... Le médecin et le kiné écartés Un autre épisode est venu alourdir ultérieurement l'ambiance du groupe : celui de la dispute entre le médecin de l'équipe nationale, Faïçal Kachnaoui, et du kiné Nemsi et la décision de leur renvoi. Nous n'en connaissons toujours pas les raisons exactes (toujours en l'absence de communication), mais cela dénote une réelle tension au sein du groupe. Cet épisode est-il enfin lié à un autre? L'élimination de Rami Bédoui Le médecin de l'équipe nationale, Dr Fayçal Khachnaoui, était à l'Etoile et il se peut qu'il n'ait pas apprécié l'élimination de Rami Bédoui du groupe de la CAN. On chuchote aussi que la décision de se séparer du défenseur de l'Etoile n'a pas fait l'unanimité au sein du groupe, même si elle se justifie techniquement par la double présence de Boussaïdi et Ifa (ce dernier tant à droite qu'à l'axe). Avec une précision : on dit également que Ifa est... blessé. Et sur ce point aussi, black-out total. En conclusion, peut-on dire que la situation en équipe nationale est alarmante? Ou alors s'agit-il des habituelles rumeurs... alarmistes? Nous ne pencherons pas vers la première, ni vers la seconde version. Nous attendons en revanche que les responsables de notre fédération et de l'équipe nationale sortent de leur silence et qu'ils nous expliquent ce qui se passe réellement aujourd'hui autour et au sein du groupe. Et s'ils ne devaient pas le faire, tout échec de l'équipe nationale en Afrique du Sud leur sera directement imputé. Car pour le reste, nous demeurons toujours persuadés que ce groupe, ainsi bâti, ira loin dans cette CAN! Un nouveau staff médical Un changement surprise a été opéré mardi au sein du staff médical, au beau milieu du stage de la sélection tunisienne de football qui effectue sa préparation à Dubaï en prévision de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2013), et qui a vu le Dr Mohsen Trabelsi et le kinésithérapeute, Mejdi Turki, remplacer respectivement Fayçal Khachnaoui et Saoud Nemssi. Cette décision intervient suite à une altercation entre les membres du staff médical, indique-t-on de source proche de la délégation tunisienne.