La Zambie repart cet après-midi à la défense de sa couronne continentale. Contre l'Ethiopie (16h00 à Nelspruit) pour le compte de la première journée du groupe C, le tenant du titre cherchera à prendre option dès son entrée en lice. «Le premier match contre l'Ethiopie est très important, il est crucial de démarrer le tournoi avec une victoire, comme l'année dernière», souligne le coach français Hervé Renard, une sorte de gourou, un sorcier blanc glorifié après le premier sacre africain des Chipolopolo, le 12 février 2012. Depuis, il fait même de la pub pour une grande marque de lessive locale.L'objectif qu'il s'est fixé un an pile après ce triomphe inattendu (victoire en finale aux penalties 8-7 contre le favori, la Côte d'Ivoire) est de «finir premier du groupe, comme en 2012 et 2010», rappelle-t-il. «Beaucoup d'experts ne croient pas qu'on puisse remporter encore le titre et ne veulent pas se risquer aux pronostics. C'est plus facile de dire que la Zambie ne gagnera plus jamais la Coupe d'Afrique. On dit toujours que la Zambie a gagné par miracle, par chance. Cela m'énerve, mais je m'en sers pour motiver les joueurs. Les meilleurs ? Ils n'ont qu'à se préparer correctement», observe-t-il. Dans un groupe C où ils partent favoris avec le Nigeria, les Zambiens doivent marquer leur territoire d'emblée. Pourtant, l'Ethiopie, dont ce sera la 10e présence en phase finale, avec une victoire sur ses terres en 1962 contre l'Egypte en finale, n'est pas du genre à se laisser conter. Depuis leur exploit dans les qualifications contre le Soudan qui leur permet de retrouver, 30 ans après, la phase finale, les Antilopes Walya renaissent à l'espoir. Et ils le doivent en grande partie au coach Sewnet Bishaw et aux leaders du team, le buteur patenté Salaheddine Said, le pilier de la défense Aloula Girma et l'attaquant Adane Girma qui relève: «Notre équipe est très solide et dispose de grands atouts la qualifiant à réaliser de bons résultats et passer au moins au second tour». L'Ethiopie, qui a tenu en échec la Tunisie (1-1) en phase de préparation dans le Golfe, compte sur un effectif presque cent pour cent local (hormis trois éléments évoluant aux States, en Suède et en Egypte). Par contre, la Zambie peut compter sur une forte colonie d'expatriés s'appuyant sur les piliers habituels, le gardien Mweene, l'arrière central Sunzu, le meneur Kalaba et l'attaquant Mulenga. La vivacité éthiopienne contre la puissance zambienne : l'opposition de styles ne constituera pas le seul centre d'intérêt de cette affiche.