La conférence internationale sur le thème « les prisons tunisiennes : réalité et perspectives » a été couronnée, dimanche, par l'adoption d'une déclaration qui prévoit la mise en place d'une stratégie de promotion et de modernisation des prisons. Il s'agit de rénover et de moderniser l'infrastructure carcérale, de garantir les conditions sanitaires et sociales nécessaires aux prisonniers et d'établir un partenariat entre les secteur public et privé pour améliorer la qualité des prestations dans les prisons. Selon ce document, les participants ont recommandé de pallier les défaillances constatées en matière d'activités culturelles et sportives et de confier la responsabilité des prestations médico-sanitaires au ministère de la Santé, en plus de la création d'un mastère en matière de santé carcérale à la faculté de Médecine. Les conférenciers ont également recommandé de former les agents et les fonctionnaires des établissements pénitentiaires en matière des droits de l'Homme et de mettre en place des programmes de réinsertion sociale et professionnelle au profit des ex-détenus. La Tunisie compte 29 prisons accueillant 21.232 prisonniers et 7 centres de rééducation qui accueillent 6.603 détenus. La surface totale des cellules est de 25.987 mètres carrés, soit un taux d'encombrement de 125%. Plusieurs établissements pénitentiaires ont été affectés complètement ou partiellement pendant la révolution. Cette conférence internationale qui s'est poursuivie pendant deux jours a été organisée par le ministère de la Justice et le ministère des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, en collaboration avec l'Organisation allemande de coopération judiciaire internationale, l'Organisation internationale pour la réforme pénale, l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement et le Comité international de la Croix-Rouge dans la zone Mena.