Une rencontre s'est tenue, mardi, entre un groupe de petits agriculteurs, de moyens exploitants et de marins-pêcheurs de toutes les régions du pays et M.Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche. Les petits marins-pêcheurs ont souligné la nécessité de réviser les coûts de production des produits de la pêche qui sont en hausse en raison du coût de la modernisation des équipements et de la hausse des prix des carburants. Ils ont également appelé à actualiser les actions d'évaluation des réserves de poissons réalisées par la recherche scientifique et à les élargir à toutes les côtes afin d'orienter les activités de pêche vers les régions adaptées. Les petits agriculteurs ont de, leur côté, évoqué les tarifs des eaux d'irrigation et leur impact sur l'endettement et la hausse des prix des intrants, notamment les fertilisants et les traitements. Ils ont recommandé l'amélioration des pistes agricoles dans certaines régions de production et l'installation de centres de collecte et de conditionnement de la production et d'aide à l'exportation. Pour leur part, les petits éleveurs ont appelé à rapprocher les services de leurs fermes et à élargir les périmètres irrigués, à alimenter la région de Kairouan en eaux du Nord afin de compenser la régression du débit des nappes phréatiques en raison de la sécheresse. Le ministre a souligné l'intérêt qu'accorde le Chef de l'Etat au développement du rendement de la petite agriculture et à l'amélioration du revenu des petits agriculteurs, rappelant les mesures décidées en leur faveur. Il a ajouté, dans sa réponse aux interventions, que les intrants importés ont été affectés par la hausse des prix à l'échelle internationale, précisant que la solution passe par des contrats d'achat négociés en groupe à travers les coopératives et les sociétés mutuelles agricoles. S'agissant de l'extension des périmètres irrigués, il a noté que la mise en œuvre du programme présidentiel relatif à l'aménagement d'une nouvelle génération de périmètres irrigués liés aux réseaux d'eau naturelle ou traitée a démarré, notant que la distribution de ces eaux coûte à l'Etat le double du prix payé par l'agriculteur. Il a ajouté que des études ont été lancées afin d'approfondir l'examen de certains facteurs qui influencent le rythme de croissance du secteur tels que les changements climatiques et l'endettement.