Les agriculteurs et les pêcheurs font face à plusieurs problèmes qui les empêchent de mener à bien leur mission et diminuent la productivité dans plusieurs régions. Parmi les prroblèmes soulevés par ces derniers, il y a ceux ayant trait au manque de sécurité et à l'augmentation du coût de production. Lors d'une rencontre avec le ministère de l'Agriculture, les professionnels ont formulé leurs doléances en priant les autorités compétentes d'intervenir au plus vite afin de favoriser les conditions propices de la production. L'infrastructure de base — comme les routes et les pistes agricoles — qui manque ou n'est pas aménagée dans plus d'une région constitue aussi une préoccupation des agriculteurs qui ont du mal à transporter leur production vers les points de consommation, ce qui constitue pour eux un manque à gagner important. Certains agriculteurs sont obligés parfois de vendre leurs produits sur les routes ou de le stocker en supportant le risque de pourissement des fruits et légumes. Les services nécessaires aux activités des agriculteurs comme les moyens de transport et les chambres frigorifiques ne sont pas toujours disponibles pour transporter les produits périssables vers les unités de transformation ou les marchés de gros. Respecter la réglementation en vigueur Le ministère de l'Agriculture essaye de fournir les intrants à chaque debut de saison agricole afin de permettre aux agriculteurs de commencer le labour et l'ensemencement à temps. Or, il se trouve que plusieurs agriculteurs — qui ont des problèmes de remboursement de crédits — ne s'approvisionnent pas dans les délais et cela se répercute négativement sur la production. La hausse des prix des fourrages a mis plus d'un éleveur dans l'embarras. D'autres professionnels — dans le secteur de l'élevage des volailles, des tomates... — n'arrivent pas non plus à trouver une solution pour équilibrer leurs états financiers. Les petits agriculteurs se plaignent, quant à eux, du retard de l'octroi des aides pour les soutenir dans la relance de la production et améliorer les revenus. Pour ce qui est de la pêche, les professionnels ont évoqué notamment les services portuaires qui ne répondent pas toujours à leur attente. La réglementation en vigueur relative à la pêche ne semble pas appliquée dans certains cas avec la fermeté requise, ce qui ouvre la voie aux dépassements et aux infractions. Les autorisations de vente et de remplacement des embarcations de pêche sont également une préoccupation des armateurs en exercice. Pour pêcher en haute mer, les pêcheurs ont besoin de grandes embarcations solides et bien équipées. Il n'est plus question de pratiquer le chalutage en eaux peu profondes avec le risque de porter atteinte aux plantes marines et aux petits pélagiques, ce qui peut porter atteinte à l'écoystème marin. D'où la nécessité de bien organiser la saison de pêche et d'assurer une répartition optimale des embarcations à travers les différentes zones côtières autorisées. Le repos biologique est exigé dans certaines zones et les pêcheurs sont indemnisés par un Fonds créé à cet effet lors de la période d'arrêt de travail. Les pêcheurs ont besoin aussi d'une couverture sociale adaptée et d'une révision des taxes auxquelles les produits de la pêche sont assujettis. L'amélioration des recettes des pêcheurs nécessite un ensemble de mesures qui doivent être orientées aussi vers l'organisation du secteur. Car la pêche anarchique ne tient pas compte de la réglementation en vigueur et ne respecte pas la période autorisée, ni le repos biologique. Cette activité parallèle porte atteinte à l'écologie et contribue à «la désertification» de la mer. Le ministère utilise la surveillance par satellite pour identifier les pêcheurs en infraction en vue de les rappeler à l'ordre.