INFOTUNISIE – Un intérêt particulier est accordé en Tunisie au développement du rendement de la petite agriculture et à l'amélioration du revenu des petits agriculteurs, à travers notamment une série de mesures décidées en leur faveur et une volonté constante d'être à l'écoute de leurs préoccupations. Dans ce cadre, le ministre de l'agriculture, des ressources hydrauliques et de la Pêche a rencontré, mardi 25 mai 2010 à Tunis un groupe de petits agriculteurs, de moyens exploitants et de marins-pêcheurs de toutes les régions du pays. Une tentative de leur laisser la parole afin de passer en revue les difficultés rencontrées et les perspectives du développement du secteur. Les petits marins pêcheurs ont, en effet, insisté sur la nécessité de réviser les coûts de production des produits de la pêche, qui sont en hausse à cause de la facture de la modernisation des équipements et la hausse des prix des carburants. L'actualisation des actions d'évaluation des réserves de poissons réalisées par la recherche scientifique et leur élargissement à toutes les côtes de nature à orienter les activités de pêche vers les régions adaptées, ont été également parmi les mesures recommandées lors de cette rencontre. Quant aux petits agriculteurs, ils ont abordé les tarifs des eaux d'irrigation et leur impact sur l'endettement et la hausse des prix des intrants, tels que les fertilisants et les traitements. Ils ont appelé notamment à améliorer des pistes agricoles dans certaines régions de production, à installer des centres de collecte et de conditionnement de la production et à aider à l'exportation. Les petits éleveurs ont recommandé, de leur côté, de rapprocher les services de leurs fermes, d'élargir les périmètres irrigués, d'alimenter la région de Kairouan en eaux du nord, l'objectif étant de compenser la régression du débit des nappes phréatiques en raison de la sécheresse. En réponse aux différentes interrogations, M. Abdessalem Mansour, a souligné que les intrants importés ont été affectés par la hausse des prix à l'échelle internationale. «La solution, a-t-il poursuivi, passe par des contrats d'achat négociés en groupe à travers les coopératives et les sociétés mutuelles agricoles». Evoquant l'extension des périmètres irrigués, le ministre a rappelé le démarrage de la mise en œuvre du programme présidentiel relatif à l'aménagement d'une nouvelle génération de périmètres irrigués liés aux réseaux d'eau naturelle ou traitée. A noter, à ce propos, que la distribution de ces eaux coûte à l'Etat le double du prix payé par l'agriculteur. Le ministre a conclu que des études ont été lancées en vue d'approfondir l'examen de certains facteurs ayant influencé le rythme de croissance du secteur notamment les changements climatiques et l'endettement.