Parmi les «anomalies» qui ont pourri l'ambiance de l'Equipe nationale et qui ont précipité son échec en Afrique du Sud, l'incompatibilité totale du staff technique. Faut-il à cet effet rappeler que la totalité du staff technique a été imposée à Sami Trabelsi. De Nizar Khanfir, parti depuis chez les Espoirs, à Férid Ben Belgacem, pour finir avec Naceur Chouchène. Entraîneur des gardiens, ce dernier a même été privé de banc lors de la CAN au profit d'un membre fédéral, Chiheb Belkhiria. Du jamais vu! Ce staff technique disparate, pas bâti pour vivre ensemble, aux idées et aux objectifs sûrement différents, est tout simplement l'invention d'un bureau fédéral qui a hérité d'anciennes pratiques et qui ne s'est pas privé de les prolonger. Un staff sans consensus, fruit d'autres... consensus, ceux personnels du président et de certains membres. «Tu choisis le sélectionneur, je choisis l'adjoint; tu choisis l'adjoint, je ramène l'autre adjoint; tu ramènes l'autre adjoint, je choisis l'entraîneur des gardiens». Ce n'est pas là une caricature de la réalité mais la réalité toute crue, celle des pratiques de tous les jours chez une institution et auprès des personnages qui ne voient pas plus loin que le bout de leurs nez, que leurs petits intérêts, que leurs petits calculs... Où est l'intérêt de notre football et de notre Equipe nationale à nommer un entraîneur et à lui imposer des adjoints?! N'est-ce pas là la responsabilité des décideurs de la FTF? Pourquoi ne dit-on pas que cette configuration artificielle a faussé le travail en Equipe nationale, pourri l'ambiance du groupe et servi à quelques-uns pour intervenir dans les affaires techniques et autres du seul ressort de Sami Trabelsi?! Une fédération censée prendre les grandes décisions stratégiques et qui s'empêtre dans des petites manœuvres indignes et ridicules. Puis Sami Trabelsi qui a accepté cet état de fait, qui a joué à l'autruche et qui se retrouve face à l'amère réalité tant à Dubaï au Qatar qu'en Afrique du Sud. Faut-il aussi rappeler que les choix techniques et tactiques en Afrique du Sud ont été le fruit des indivisions et non du consensus et le raidissement coupable et aux conséquences calamiteuses de Sami Trabelsi est le résultat et la conséquence de choix antérieurs qui ont fait que cette armée-sportive-tunisienne est partie en guerre-CAN en rangs séparés. Cela s'est vu sur le terrain avec trois non-matches, avec des joueurs qui ont profité de cette situation pour en faire à leur tête, jouer aux divas et faire fi des couleurs qu'ils portent. Non, la responsabilité n'est pas du ressort du seul Sami Trabelsi, de ses adjoints et des collaborateurs mais aussi et surtout celle de ceux qui ont été les principaux protagonistes d'actes et de décisions... irresponsables!