Le porte-parole officiel d'Ettakatol, Mohamed Bennour, a indiqué, hier, qu'un retrait de la Troïka est «possible» si Ennahdha n'a pas l'intention de «renoncer» au portefeuille du ministère de la Justice dans le cadre des concertations sur le remaniement ministériel. La question de la neutralité des ministères de souveraineté se pose, en effet, avec acuité dans les concertations au sein de la Troïka au sujet du remaniement ministériel. «Ettakatol n'a rien contre le ministre actuel de la Justice, Noureddine B'hiri (Ennahdha), mais nous estimons qu'il est impératif qu'une personnalité indépendante soit désignée à la tête de ce ministère», a précisé M. Bennour dans une déclaration à l'agence TAP. Et d'ajouter : «La situation actuelle commande de séparer les pouvoirs exécutif et législatif, et de désigner une personnalité indépendante qui bénéficie de la confiance des magistrats et des avocats et de celle de l'opinion publique, et donne un nouveau souffle à l'action du gouvernement pour le reste de la phase de transition». M. Bennour a également insisté sur la nécessité de renforcer le dialogue en cette étape sensible. «Il ne s'agit pas de menacer ou de poser des conditions, mais il est important de faire des concessions pour l'intérêt supérieur de la nation», a-t-il dit.
