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Le changement climatique transforme en casino le marché des céréales
Environnement
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 02 - 2013

L'agriculture a de tous temps été soumise aux caprices de la météo. Mais le réchauffement climatique et sa cohorte d'incidents extrêmes contribue à transformer le marché des céréales, désormais largement globalisé, en un investissement très spéculatif.
Pour Michel Portier, directeur général du cabinet de conseil Agritel, le mauvais temps génèrerait 80% de l'instabilité des cours.
A l'heure du changement climatique, «les années normales n'existent plus», constate Pierre du Peyroux, consultant de la société de conseil Horizon Soft Commodities. Et «la mondialisation de l'information relaie tout événement climatique sur les marchés» céréaliers et affecte les cours, souligne-t-il.
Les courtiers parlent d'un «weather market», une situation où la tendance du marché est dictée par les fluctuations de la météo.
Ce marché du mauvais temps est particulièrement important en hiver et en été dans l'hémisphère nord, et de la mi-octobre à la fin du mois de février dans l'hémisphère sud.
«Il faut une compétence d'agronome pour évaluer le degré de gravité d'un incident météorologique sur le stade de développement d'une plantule» de blé, de maïs ou de soja, reprend Michel Portier qui regarde aussi de près les bilans mondiaux que dresse chaque mois le Département américain de l'agriculture (Usda).
«Si la météo réduit la production dans un bilan déjà extrêmement tendu, le “weather market" aura un impact fort». D'autant plus quand le climat frappe un acteur majeur du marché.
Etats-Unis et Argentine en première ligne face à la sécheresse
Aux Etats-Unis, premier producteur mondial de maïs, les températures record de juillet 2012, inédites depuis le début des relevés météorologiques en 1895, ont endommagé les récoltes, les faisant chuter de 100 millions de tonnes par rapport aux projections des analystes, à environ 273 Mt.
Aujourd'hui, la sécheressé continue d'affecter le Colorado, le Kansas et l'Oklahoma. Ces Etats fournissent près de 45% du blé de qualité «Hard Red Winter», le plus consommé aux Etats-Unis et aussi le plus exporté, qui se récolte à l'été en même temps que le blé européen.
«Jamais les notations de cultures n'ont été aussi mauvaises dans ces Etats», prévient Paul Gaffet, analyste à Offre et demande agricole.
Le Kansas qui produit 22% du blé d'hiver faisait figure, fin janvier, de très mauvais élève, avec 39% des cultures jugées «mauvaises à très mauvaises», contre 12% en 2012 et 19% en moyenne quinquennale.
«La situation peut encore s'inverser au printemps, mais la récolte est d'ores et déjà attendue de moyenne à faible», ajoute-t-il.
Les agriculteurs américains pourraient même abandonner plus du quart des cultures de blé d'hiver, prévoyait en décembre un analyste de Plains Grains, une situation qui ne s'est produite que deux fois depuis 1920, selon des données de l'Usda.
Les regards sont aussi tournés vers l'Argentine, où le déficit hydrique affecte près de la moitié des cultures de maïs: les plants qui entrent en période de floraison ont un besoin absolu d'eau, sous peine de crever sur pied.
«Une fenêtre de précipitations entre le 10 et le 25 février est absolument nécessaire» pour le soja argentin, prévient également le directeur d'Agritel. «Dans un mois, il sera trop tard.»
La Russie, un des premiers exportateurs mondiaux de blé, a été confrontée en 2010 à une sécheresse et une canicule sans précédent, faisant chuter sa production de céréales de plus de 35 Mt, pour la ramener à 60 Mt, et l'obligeant à imposer un embargo sur les exportations jusqu'en juillet 2011.
Cet embargo avait alors favorisé une flambée des cours du blé sur les marchés mondiaux dans les semaines qui suivirent.


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