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Quand les biocarburants tirent le cours des céréales vers le haut
Spirale des prix des matières premières
Publié dans Le Temps le 29 - 08 - 2007


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* En Tunisie : les charges de compensation s'élèveraient à 542 MD contre des prévisions de 340 MD au début de l'année
Après la flambée des prix des biocarburants, c'est autour de la bourse des céréales de faire des siennes. En effet, et en raison de la réduction des volumes des grandes cultures, notamment en Europe et en Australie
autrement dit la baisse de la production mondiale contre une forte demande, ainsi que des mauvaises conditions météorologiques, les cours des céréales notamment du blé se sont envolés.

La Tunisie , et dans un contexte d'ouverture économique, ne peut pas parer à l'impact de cette nouvelle conjoncture. D'ailleurs, face à cette situation, le ministère du Commerce et de l'Artisanat n'a pas vraiment d'autres choix. Il a dû faire recours, dès le 12 août 2007, à l'introduction d'ajustements sur les prix publics des dérivés céréaliers et ce, compte tenu du fait qu'une bonne partie des besoins du pays en céréales est importée.
Malgré ces ajustements, un communiqué du ministère précise que la Caisse générale de compensation continuera à soutenir les prix de produits de base dans des proportions importantes dépassant les 210 mil/kg de pâtes et de couscous, les 197 mil/kg de semoule et 100 mil/gros pain.
La même source indique que les charges de la caisse générale de compensation au titre de la subvention des prix des produits de base ont enregistré un accroissement substantiel qui a dépassé toutes les prévisions. Ces charges dépasseraient les 542 MD contre des prévisions de 340 MD au début de l'année.

Situation dans le monde et prévisions
La production céréalière mondiale de 2007 est estimée à 2 095 milliards de tonnes, d'après une circulaire de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) publiée en mai dernier. Un chiffre en trompe-l'oeil, puisque la production de certaines céréales comme le blé serait insuffisante pour répondre à une demande accrue.
La faute incombe aux mauvaises conditions météorologiques. En effet, de nombreux pays producteurs ont été frappés par des perturbations climatiques, qui ont mis en péril les récoltes.
L'excès de pluie à la fin du cycle de culture a retardé les récoltes et réduit la qualité du blé, menacé de pourrissement sur pied. Une production moindre est attendue en Europe, à cause des fortes précipitations, voire des inondations en France, Allemagne et Grande-Bretagne.
Aux Etats-Unis, la situation est similaire : aux gels du mois d'avril ont succédé de très fortes précipitations fin juin et en juillet en Oklahoma au Texas, dans les grandes plaines.
A l'inverse, en Europe de l'Est, c'est la sécheresse qui a pesé lourd sur les récoltes de blé surtout en Russie et en Ukraine.
Ce qui s'annonce être aussi le cas pour le Canada : le pays s'attend à une production de près de 20% inférieure par rapport à 2006, à la suite d'une sécheresse en juillet.
"Les seules exceptions sont la Chine et l'Inde, qui ont eu des récoltes plus importantes cette année, mais comme elles avaient eu des problèmes de production l'année dernière, elles continuent d'importer", rapporte plusieurs agences.

La météo n'est pas la seule coupable ; les biocarburants aussi
La météo n'est pas la seule à mettre en cause. La FAO pointe du doigt les profondes mutations agricoles exercées par le marché des biocarburants.
La culture du maïs occupe aujourd'hui environ 70% de la production céréalière. Destiné au marché des biocarburants, le maïs est bien plus rentable que le blé, et incite de plus en plus d'agriculteurs à lui consacrer davantage de surface.
Si, aux Etats-Unis, les besoins en éthanol croissent de jour en jour, la demande européenne de biodiesel risque d'influer fortement sur la valeur des oléagineuxs. Les cours de ces derniers pourraient alors rester très élevés.
Pour certaines associations environnementalistes et altermondialistes, qui ont repris à leur compte les arguments du Fidel Castro, l'usage énergétique des cultures alimentaires serait à très court terme la cause de nouvelle famine dans le monde.

Conséquences : les prix s'envolent
Conséquences, les cours atteignent des sommets historiques sur toutes les places boursières, et les récoltes ne suffiront pas à répondre au besoin, ont annoncé conjointement le Conseil international des Céréales (CIC) et le Département de l'agriculture américain. Le déficit serait actuellement de 3 millions de tonnes de blé.
En comparaison avec les estimations de la FAO pour la récolte mondiale, le Conseil international des céréales (CIC) a abaissé de 7 millions de tonnes ses prévisions, à 607 millions de tonnes.
Les prix élevés n'ont pas réduit la demande pour cette céréale utilisée dans des produits alimentaires de base: pain, pâtes et semoule, qui par ricochet sont plus chers.
Selon des rapports réalisés à cette fin, le boisseau de blé (environ 27 kilos) pour livraison en septembre a terminé sur le marché des matières premières de Chicago à 7,2575 dollars, marquant son troisième record de clôture consécutif.
Par ailleurs, le prix du pain a grimpé de 8,6% en juin, aux Etats-Unis, la farine est devenue très chère et c'est une part très importante de la fabrication du pain, puisque les ingrédients représentent environ 30% des coûts, le prix de la baguette devrait augmenter en France au mois de septembre.
« Le répit sur le marché du blé pourrait venir de l'hémisphère sud. Mais tandis que la graine est en pleine croissance, la sécheresse frappe les zones de culture d'Australie et d'Argentine. Le prix du blé restera élevé jusqu'à ce que les opérateurs aient une meilleure idée de ce que vont donner les récoltes australienne et argentine en octobre, au début des moissons », prévoient plusieurs experts de la Banque mondiale.
La hausse des prix du blé ainsi que celle d'autres céréales comme le riz devraient se poursuivre, jusqu'à atteindre 40%, voire 100% fin 2007, selon la Banque mondiale.
La FAO craint une augmentation de la facture des importations céréalières des pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) d'un quart environ durant la campagne en cours.
A rappeler que les derniers pics historiques du blé, pour un contrat à échéance rapprochée, remontaient à mai 1996 et auparavant à 1973.


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