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Moody's dégrade d'un cran la note de la Tunisie
En raison de l'accroissement du risque politique
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 03 - 2013

La Banque centrale placée sous surveillance et voit sa note abaissée de «BAA3» à «BA1»
Le ratio dette/PIB pourrait atteindre 49% fin 2013, contre 40,8% fin 2011
L'agence de notation Moody's a abaissé hier d'un cran la note souveraine de la Tunisie (celle de la dette publique) de «BAA3» à «BA1», plaçant le pays dans la catégorie spéculative et n'excluant pas de la baisser encore, en raison de la crise politique que traverse le pays ainsi que de la situation des paiements extérieurs.
Moody's a également annoncé qu'un nouvel abaissement reste possible et que la note actuelle est placée sous surveillance.
D'après le rapport de Moody's publié sur son site Internet, l'agence a, aussi, abaissé d'un cran, de BAA1 à BAA2, le plafond des obligations de l'Etat en monnaie étrangère et de deux crans, de BAA3 à BA2, les dépôts bancaires en devises.
En outre, elle a abaissé de «BAA3» à «BA1» la note de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et l'a également placée sous surveillance.
Raisons de l'abaissement
Moody's a expliqué cette dégradation de la note de la Tunisie par «l'accroissement du risque politique après l'assassinat du leader Chokri Belaïd et l'effondrement du gouvernement provisoire de Hamadi Jebali».
L'agence de notation a aussi tenu compte dans son évaluation de «l'incapacité à former un gouvernement de technocrates pour accélérer la transition démocratique du pays comme l'a conseillé le chef du gouvernement sortant», ce qui témoigne, d'après le rapport de Moody's, «une profonde division au sein de la coalition au pouvoir».
Depuis l'assassinat du leader de gauche Chokri Belaïd (6 février 2013), la Tunisie traverse une crise politique qui a commencé par la démission du chef du gouvernement Hamadi Jebali (19 février). Les négociations sont encore en cours après la désignation de Ali Laârayedh le 22 février pour la formation d'un nouveau gouvernement.
«Les tensions politiques jettent un doute sur la capacité du gouvernement à gérer efficacement les affaires de l'Etat, à rétablir la stabilité sociale et à éviter une détérioration des conditions économiques déjà difficiles», a relevé le même rapport.
«Le retard de l'adoption de la nouvelle Constitution et la fixation du calendrier des élections» ont aussi été derrière cet abaissement d'un cran de la note souveraine de la Tunisie.
Moody's a estimé que «ces deux facteurs sont préalables à toute reprise économique durable et que ce retard a accru l'incertitude sur la possibilité d'organiser des élections en juin 2013 comme prévu précédemment».
Sur le plan financier, l'agence de rating a aussi noté la Tunisie en fonction de ses fondamentaux de crédit qui se sont détériorés continuellement depuis la révolution.
Elle s'attend à ce que le ratio dette/ PIB de la Tunisie, qui avait continué à baisser à 40,8% du PIB à la fin 2011, atteindra 49% du PIB à la fin 2013.
Appel à des réformes structurelles
Jusqu'à présent, «l'administration a été en mesure de financer les déficits jumeaux à faible coût grâce à l'appui de la communauté internationale. Toutefois, la détérioration de ces fondamentaux de crédit laisse le pays plus vulnérable aux chocs externes et internes», a encore relevé l'agence, rappelant «les négociations engagées par le gouvernement avec le FMI pour l'obtention de l'accord de confirmation à titre de précaution pour un montant de 1,8 milliard de dollars»
Une continuité de l'instabilité politique aura certainement des conséquences négatives sur la reprise économique, lit-on dans le rapport de Moody's, qui recommande au pays «des réformes structurelles telles que l'assainissement du système bancaire, notamment des prêts improductifs du secteur du tourisme», faisant remarquer que «ces réformes tardent à êtres initiées».
Moody's pourrait encore déclasser la note de la Tunisie «si la crise se prolonge avec le risque d'inertie politique associée à un certain degré d'instabilité socio-politique».
Ce scénario est encore possible, «si le retard se poursuit au niveau de la fixation d'un calendrier pour l'adoption de la Constitution et de l'organisation des élections».
Le risque est encouru, également, en cas «d'affaiblissement probable de paiement des dettes extérieures du pays et de la régression de réserves en devises, qui s'élèvent à 106 jours d'importations fin février 2013».
«Le paiement des dettes extérieures pourrait, également, être affecté par une montée de la violence ou des troubles sociaux, ce qui est en mesure de décourager les investisseurs et les touristes et de nuire gravement à la balance des paiements», peut-on lire dans le communiqué de Moody's.
Standard and Poor's avait déja abaissé d'un cran, le 19 février, la note souveraine de la Tunisie à BB- et Fitch Rating a égalemnt dégradé la note du pays en devises étrangères à BB+, le 12 décembre 2012, toujours en raison de l'instabilité politique dans le pays.


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