Un véritable cauchemar a été vécu par les «Noir et Blanc» à Gabès... Les scènes de violence sont devenues malheureusement ordinaires à Gabès. Dimanche dernier, des scènes de panique également ont contraint les Sfaxiens à aller se réfugier aux vestiaires au bout de deux heures trente minutes de jeu, suite à l'irruption d'énergumènes sur le terrain. «C'est du jamais vu durant toute ma longue carrière de joueur, puis de dirigeant», nous a confié l'ex-gardien international, Naceur Bédoui, qui occupe actuellement le poste de directeur administratif au CSS. Et d'ajouter : «J'ai vu de mes propres yeux d'horribles scènes de vandalisme et de dépassement des règles fondamentales de l'éthique sportive. L'arbitre du match a pourtant fait de son mieux pour mener le jeu à bon port, accordant même aux locaux deux buts litigieux. Mais c'est finalement dans un désordre insoutenable qu'on a préféré se retirer du jeu, de peur que les débordements du public (sic) présent au stade ne dégénèrent en émeute», a-t-il encore souligné. Film d'horreur C'est donc un ensemble sfaxien traumatisé qui a effectué lundi une séance de décrassage et de remise en condition. Quelques joueurs étaient encore sous le choc, comme c'est le cas du jeune régisseur de l'équipe Mohamed Ali Mansar, qui a tenu à préciser que rien ne justifie cette violence gratuite. Et d'ajouter: «Je n'arrive pas encore à croire ce qui s'est passé en cours de jeu. C'est terrifiant !». Hamadi Daou, l'entraîneur-adjoint, s'est contenté de dire : «L'agression contre Abdelkader Khechache par un pseudo-supporter gabésien qui l'a violemment agressé au visage est un acte d'un autre temps. Grave et impardonnable!». Scènes préméditées En fait, selon les déclarations du président du CSS, Lotfi Abdennadher, tout ceci était prémédité du côté gabésien pour s'assurer la victoire par n'importe quel moyen, évoquant à ce propos l'interdiction faite aux médias audiovisuels de transmette en direct le match. Une grave entorse au droit sacré à l'information, ce qui a favorisé les dérapages vécus dimanche en cours de jeu, et même avant l'entame de la rencontre. «Où allons-nous?!» s'alarme-t-il. Pour sa part, le public sfaxien a tenu à manifester sa réprobation contre les actes de violence qui ont émaillé la rencontre, et ce, en organisant des sit-in de protestation devant le siège du gouvernorat à Sfax, celui aussi de la radio régionale et de la ligue de football du sud. Un autre sit-in a été tenu par les supporters des «Noir et Blanc» à Tunis, devant le siège de la FTF car ils craignaient que la FTF ne prenne pour la énième fois une non-décision. Soit une porte ouverte à toutes les dérives, à tous les dangers!