Tun Art Day, le premier grand projet de Tuni Culture, est un événement qu'elle veut itinérant et une aventure culturelle exaltante qui vise à promouvoir l'art tunisien, au-delà de ses terres d'origine «Une société ne peut progresser en complexité que si elle progresse en solidarité», disait Edgar Morin. Cette société s'annonce sûrement et généreusement, quand on trouve des assises d'organismes et d'associations qui se lancent dans des projets prometteurs. C'est le cas, justement, de l'association Tuni Culture qui vient d'être créée à Paris, par Syrine Ben Moussa (présidente), Skander Guetari (vice-président), Nessrine Ayoub (trésorière) et Amel Ben Brahim Bouazid (secrétaire générale). Cette association, qui veut accueillir des artistes tunisiens et les parrainer, projette d'organiser des spectacles, des expositions et des projections, à animer les débats, les conférences et les tables rondes, à coordonner des ateliers de création, et enfin à publier des revues et des newsletters. Amour, gloire et tunisianité... Ce projet ambitieux représente un terrain d'accueil et offre l'occasion de montrer les performances de l'artiste tunisien à un large public, beaucoup plus métissé, l'atterrissage étant opéré sur le sol parisien. Ainsi, en soutenant l'artiste et en l'aidant à concrétiser son projet, on lui permettra de réaliser son rêve. Ces jeunes fondateurs, qui sont eux aussi des artistes, sont conscients et fiers de la valeur des jeunes talents et de la richesse de leur patrimoine culturel. Il faut reconnaître qu'il y a, en ce moment, une nouvelle vague en Tunisie formée de jeunes artistes hétéroclites, compétents et talentueux, mais qui ont des difficultés à concrétiser leurs projets. Représenter son pays à l'étranger et aspirer, par la suite, à l'universalité, devient ainsi un rêve réalisable, grâce au courage de ceux qui ont créé l'association, à la passion qui les anime, à la bonne volonté qui les rassemble et qui les aide à braver les risques, face à une entreprise considérable, celle de franchir les frontières entre les pays, entre les genres artistiques (littérature, cinéma, théâtre, musique, etc.) et entre les conceptions de chacun. En tout cas, nous faisons confiance à ces jeunes et nous ne pouvons qu'encourager une initiative pareille, surtout qu'on a souvent tendance à reprocher aux Tunisiens qui vivent à l'étranger (particulièrement les artistes) leur absence et leur désintéressement quant à l'activité culturelle dans leur Tunisie d'origine et ceux qui la font. Tuni Culture, à l'image d'autres associations tunisiennes établies à l'étranger, apporte la preuve d'un esprit de solidarité et de partage, sans lequel on peinera beaucoup à avancer, à créer et à donner une bonne image de nous-mêmes en tant que Tunisiens. Deux vagues... un bateau commun La première action effective de cette jeune association a commencé hier, dimanche, à Paris et se poursuivra jusqu'au 26 mai. Elle est menée en collaboration avec Jackpot, la boîte de production de Bendirman, justifiant le slogan : «Deux structures... une ambition commune», comme cela est écrit sur le site de Tuni Culture. Il s'agit d'un mini-festival tunisien pour lequel on a choisi le nom de Tun Art Day et dont nous livrons ci-après, la teneur. Un événement qu'on veut itinérant et une aventure culturelle exaltante qui vise à promouvoir l'art tunisien au-delà de ses terres d'origine. Que les étoiles de la Verte brillent dans la ville des lumières.