• Le ciment tunisien s'exporte bien. Il assure à lui seul 47% des exportations du secteur Le secteur industriel des matériaux de construction, de la céramique et du verre constitue le troisième pilier de l'économie nationale après celui de l'agroalimentaire et celui du textile et de l'habillement. Fondé sur une parfaite équation entre le qualitatif et le quantitatif et puisant dans une intéressante panoplie de matières, disponibles en grandes quantités, il répond aussi bien à la demande et aux exigences qualitatives locales qu'à la demande des marchés internationaux. Depuis le Xe Plan de développement, il ne cesse d'enregistrer une évolution remarquable, touchant à tous les volets, tels que la production, l'investissement, l'import-export et même l'emploi. L'industrie des matériaux de construction, de la céramique et du verre comprend quatre sous-secteurs, à savoir les produits de carrière et marbre, les ciments liants, béton et dérivés, les produits céramiques et produits rouges et les produits verriers. Elle compte 428 entreprises qui assurent la production des différents produits, tels que le gravier, le sable, le marbre brut, les ciments gris et blanc, le béton prêt à l'emploi, la chaux et le plâtre, les tuyaux en béton armé; mais également les carreaux de mosaïque, le marbre façonné, les carreaux de céramique, les briques et hourdis, les articles sanitaires, sans oublier le verre plat pour bâtiment. Selon les données fournies par le Centre tunisien des matériaux de construction, de céramique et du verre, la branche ciments, liants et bétons est assurée par 115 unités de production, dont 56 sont spécialisées dans la fabrication des carreaux de mosaïque et 28 dans le béton prêt à l'emploi. Les produits de carrières industrielles, tels que le gravier et le sable, sont fabriqués par quelque 130 entreprises. Notons également que 84 entreprises sont entièrement spécialisées dans la production du marbre. Par ailleurs, 68 unités industrielles produisent la céramique et les produits de construction rouges. Quant au verre dans toutes ses variantes — notamment le verre creux, le verre plat pour bâtiment ou encore les produits de miroiterie et le verre feuilleté —, il est garanti à partir de 31 entreprises. Une production garantissant l'autosuffisance L'activité des 458 entreprises suit, depuis la première année du Xe Plan, une courbe croissante, qui se traduit par des indicateurs en évolution positive. Pour ce qui est de la production, elle couvre parfaitement les besoins locaux et satisfait la demande étrangère. Sa valeur est passée de 1.247,9 millions de dinars en 2003 à 1.669 MD en 2007. La valeur de production pour l'année 2008 a même atteint les 1.874MD; soit un taux d'accroissement annuel de l'ordre de 12,3%. Outre l'alimentation du marché local, le secteur assure la promotion des matériaux de construction, de la céramique et du verre sur les marchés mondiaux, et ce, à travers une exportation continue et en perpétuelle progression. En effet, les exportations tunisiennes ont atteint, en 2008, une valeur de 384MD contre seulement 149MD en 2003, soit un taux d'évolution moyen de 20%. Il y a lieu de préciser que le ciment figure en tête de liste des produits exportés, assurant à lui seul une valeur de 180MD. Il est suivi de la branche des carreaux céramiques dont la contribution au niveau de l'exportation est de l'ordre de 10%. La contribution des autres produits, notamment les dérivés de ciment, le verre creux ou encore les articles sanitaires, demeure nettement inférieure. Parallèlement, notre pays — quoique réussissant à satisfaire sa propre demande — procède à l'importation de certaines matières premières, mais aussi certains produits semi-finis et autres, finis, utilisés généralement dans les constructions hôtelières. La valeur globale des importations ne cesse, toutefois, de croître: elle a atteint, en 2008, les 321 MD. Investissement: évolution notable Par ailleurs, l'évolution au niveau du rendement n'aurait sans doute pas eu lieu d'une manière aussi notable sans un mouvement intéressant au niveau des investissements. Un mouvement certes irrégulier, mais qui a tout de même permis d'enregistrer, de 2002 à 2007, une moyenne annuelle de 202MD. Les investissements ont, toutefois, connu un boom considérable en 2008, puisqu'ils ont enregistré une valeur de 240MD, soit une évolution de 65% par rapport à 2007. Cela ne peut que refléter l'importance grandissante qu'acquiert le secteur au fil des ans. Aussi, la multiplication des entreprises contribue-t-elle à l'insertion professionnelle des jeunes. L'IMCCV compte 45 mille personnes dont 39 mille bénéficiant de postes permanents. Notons, de surcroît, que le secteur offre quelque 2.000 postes d'emploi par an.