Le porte-parole d'Al-Massar (Voie démocratique et sociale), Samir Bettaïeb, a prévenu, samedi, que la situation sociale critique dans le pays «risque d'exploser à tout moment» à cause de l'aggravation de la crise économique et de la hausse continue des prix. S'exprimant lors d'un meeting à Mahdia, Samir Bettaïeb a, en outre, souligné que la situation sécuritaire demeure «instable» et «incertaine», notamment après l'assassinat de Chokri Belaïd. Il a, en revanche, salué le «travail colossal» accompli par les forces de sécurité en cette phase critique que traverse le pays, appelant le gouvernement à suivre une «politique claire» pour lutter contre la violence «qui laisse présager une guerre civile», a-t-il indiqué. Evoquant les difficultés que connaît la région, Samir Bettaïeb a mis en garde contre les «risques de disparition» qui menacent le secteur de l'artisanat (plus de 5.000 travailleurs), en raison de la hausse des prix des matières premières et des problèmes de commercialisation. Des élus de la Constituante ont assisté au meeting, notamment Salma Baccar, Fadhel Moussa et Salma Mabrouk. D'autre part, le parti a depuis samedi un bureau à Monastir, qui a été inauguré en présence des élus de ce parti à la Constituante, ainsi que de représentants de certains partis et de composantes de la société civile dans la région. Selon le coordinateur régional d'Al-Massar à Monastir, Habib Lazaâr, ce bureau s'ajoute, pour la région, à ceux de Ksibet Médiouni, Menzel Fersi, Ksar Hellal et Zéramdine, précisant que l'objectif du parti est de s'installer dans 13 délégations du gouvernorat. De son côté, l'élu d'Al-Massar, Fadhel Moussa, a fait état de la volonté d'implanter des bureaux du parti dans les différentes régions afin d'en porter le nombre à 60 bureaux d'ici l'été prochain. «On ne saurait parler de démocratie que si la justice sociale est là, la sécurité assurée et la violence combattue, de manière à ce que l'action politique reste fondée sur des règles saines et surtout à l'abri de la violence qui pourrait sonner le glas de l'idée même d'Etat civil moderne», a-t-il déclaré à la correspondante de l'agence TAP.