Le tribunal de première instance de Gabès a examiné mardi l'affaire dite de ‘'Zwawla'', dans laquelle les deux jeunes Chahine Berrich et Oussama Bouajila sont accusés. Le tribunal a décidé de lever la séance pour délibérations et de prononcer le verdict le 10 avril prochain. L'affaire remonte au 3 novembre 2012. Les deux jeunes avaient taggué les murs d'un lycée de Gabès avec des insciptions dénonçant la politique sociale de la Tunisie après la révolution. Ils sont accusés d'avoir transgressé l'état d'urgence, d'inscription sur les murs d'un édifice public et de divulgation de fausses nouvelles de nature à troubler l'ordre public. Au cours de leur plaidoiries, les avocats des deux jeunes ont contesté les accusations sur la forme et sur le fond, estimant que ce procès a été politisé et que ce sont l'art et la liberté d'expression qui se trouvent au banc des accusés, ce qui ne traduit nullement l'évolution de la société tunisienne, selon eux. Ils ont demandé l'acquittement de leurs clients. Les deux jeunes ont déclaré, de leur côté, qu'ils ont simplement voulu exercer l'art du tag et des graffitis en tant que mode d'expression qui traduit les préoccupations et les angoisses des gens, niant toute intention d'enfreindre la loi.