Que dire de neuf ? Que dire de plus, à l'occasion de la «Journée de la Terre», celle de Palestine, dont nous célébrons aujourd'hui le 37e anniversaire ? Sinon que les Palestiniens sont de plus en plus attachés à «leur terre», celle de leurs ancêtres, face à un occupant violent, sanguinaire, sans foi ni loi. Que les Arabes, toutes confessions confondues, sont de moins en moins engagés pour sauvegarder cet héritage commun et sacré. Que les sionistes sont décidés à poursuivre leur politique diabolique dite du transfert et de la dépossession des Palestiniens par n'importe quel moyen et à leur confisquer leur droit de vivre et de jouir en paix de leur terre. Que les puissances occidentales, chantres des droits de l'Homme et des libertés, qui ont créé de toutes pièces et sans aucun fondement juridique, ni rationnel et éthique l'Etat sioniste ne font rien pour remédier à cette situation injuste, inique et inhumaine. Une situation qui doit tôt ou tard connaître un épilogue qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes et inaliénables du peuple palestinien. Journée de la Terre, celle qui commémore les événements du 30 mars 1976, d'abord à Al Jalil, puis en Cijordanie, à Gaza et au Neguev. Ce jour-là, les Palestiniens, qui ont tenu bon contre le terrorisme sioniste ayant réussi depuis 1947-48 à déraciner des villages palestiniens entiers, ont dit encore une fois non à la spoliation, à la judaïsation des terres et des lieux. Le prix, ce jour-là, six martyrs, des centaines de blessés et d'arrestations. Journée de la Terre, celle des racines et de l'authenticité, celle de la patrie, contre l'arrogance des sionistes qui veulent tout confisquer y compris l'histoire et le patrimoine immatériel. Jamais l'Etat sioniste n'a été aussi bas moralement alors qu'il est au faîte de sa puissance politique et militaire. Un Etat qui se targue d'être démocratique alors qu'il pratique l'apartheid et projette de devenir raciste, car que veut dire «Etat juif» sinon un Etat raciste? Comment les Palestiniens espèrent-ils récupérer un jour leur terre alors qu'elle est spoliée par un formidable appareil idéologico-militaire qui refuse toujours de délimiter ses frontières, bafouant du coup l'un des principes fondamentaux du droit international? Comment espèrent-ils un jour recouvrer tous leurs droits alors que les Etats-Unis, l'un des quatre partenaires pour la paix entre Palestiniens et Israéliens, se disent toujours fiers et encore récemment être l'allié éternel de l'Etat d'Israël, de la bouche même de son président ? Le monde à l'envers. La solution viendrait-elle de l'intérieur lorsque l'Etat sioniste serait détruit par sa propre logique en atteignant ses limites ? Comment aussi juger tous ces criminels de guerre, ces sionistes qui, depuis plus d'un siècle, tuent, massacrent torturent, spolient, terrorisent, confisquent, volent, violent, défigurent, corrompent, mentent, nient, en toute impunité? La Journée de la Terre, une occasion supplémentaire pour dénoncer, pour témoigner et pour défier l'injustice, car c'est l'oubli qui est le pire ennemi de toute cause.