Les travaux du conseil national du Congrès pour la République (CPR) se sont ouverts, hier, à Sousse, et devraient se poursuivre aujourd'hui. Cette troisième session ordinaire de cette instance dirigeante est placée sous le signe du «parachèvement des institutions et l'enracinement de l'identité». Les membres du conseil national ont pris connaissance, au début de leurs travaux, d'un message, à leur adresse, du président d'honneur du CPR, Mohamed Moncef Marzouki, et dont lecture a été donnée, en son nom, par Adnane Mansar, membre du bureau politique du parti. Dans ce message, Marzouki a appelé les membres du conseil national à trancher, au plus vite, les questions de l'identité, du programme et de la structuration du parti. «La principale idée sur laquelle s'était bâti le parti du Congrès est celle du refus de faire la distinction entre Tunisiens, bons et mauvais, obscurantistes et éclairés», a dit Marzouki dans son message, affirmant que «le Congrès n'est pas un ennemi du parti Ennahdha, mais n'a jamais été et ne sera jamais dépendant de lui; Ennahdha est notre allié stratégique, d'hier, d'aujourd'hui et de demain, au même titre qu'il est l'allié du parti Ettakatol», a-t-il ajouté. Marzouki a encore déclaré que, depuis sa création, le CPR a toujours suivi la même ligne directrice consistant à rejeter la bipolarisation tant en son sein qu'en dehors, soulignant la nécessité d'affermir la relation avec les deux partenaires au pouvoir, tout en s'ouvrant aux autres forces modérées et en oeuvrant «à enraciner la coalition historique, à la consolider et à la proposer au peuple lors des prochaines élections». Pour le président d'honneur du CPR, «alliance de laïques modérés avec des islamistes modérés est le signe distinctif de ce qu'on pourrait appeler le modèle tunisien en matière de transition démocratique», dont il a dit qu'il «restera un pôle d'intérêt du monde arabe et de la communauté internationale». Moncef Marzouki a, d'autre part, recommandé de présenter le plus rapidement possible les propositions au sujet de la composition et des attributions des conseils municipaux que le CPR préconise qu'ils soient élus au plus tard dans les 3 mois qui suivront les élections présidentielle et législatives. Il a, également, proposé de substituer aux gouvernorats sept grandes régions à savoir le Grand-Tunis, le Nord-Est, le Nord-Ouest, le Centre, le Sahel, le Grand-Sfax et le Sud. Juste avant que le Conseil national n'entame ses séances à huis clos, le Secrétaire général adjoint du CPR, Imed Daimi, a déclaré, à l'agence TAP, que les membres du conseil vont pourvoir à la vacance du poste de Secrétaire général suite à la démission de Mohamed Abbou, réexaminer la composition du bureau politique et définir les contours de la feuille de route du parti.