Financement de 160 projets de PME dont 14 dans les secteurs dits novateurs et assistance technique à 1.000 entrepreneurs, aux PME et à dix institutions financières. Les jeunes promoteurs fraîchement diplômés de l'enseignement supérieur ou de la formation professionnelle ou ceux qui ont à leur actif une expérience de quelques années de travail dans une entreprise trouvent souvent du mal à créer leur propre projet à cause de questions financières. Le schéma de financement du projet se compose, en effet, d'un autofinancement et d'un crédit octroyé par la banque. Or, le promoteur n'est pas toujours en mesure de fournir ce financement propre et se trouve obligé parfois de demander l'aide des connaissances et des parents en sollicitant un prêt. Le lancement réussi du projet et sa pérennité permettent de rembourser le crédit bancaire et de restituer éventuellement le prêt contracté auprès des amis. Encore faut-il que ce projet soit innovateur et à valeur ajoutée pour qu'il trouve un positionnement adéquat sur le marché. Le choix du projet constitue une phase importante dans le processus de son lancement. Le jeune a besoin parfois de l'aide d'un bureau d'études ou d'une structure d'appui fiable pour étudier le projet à partir de l'idée et accompagner le promoteur dans tous les stades de mise en œuvre. Une locomotive et un exemple Les technopôles répartis dans plusieurs régions sont parmi les structures qui permettent aux promoteurs de concrétiser leur idée en bénéficiant de la logistique nécessaire. Les experts mobilisés pour accompagner les innovateurs fournissent des conseils pertinents aux intéressés pour qu'ils réussissent leur départ. C'est dans ce cadre que s'inscrit d'ailleurs le mécanisme APEX destiné à stimuler la création des petites et moyennes entreprises (PME) à la faveur d'une ligne de crédit financée par un prêt de la Banque africaine de développement à raison de 31,11 millions d'unités de compte avec un cofinancement de la Banque mondiale, approuvé en juillet 2011, la date d'achèvement de cette ligne est prévue pour décembre 2016. Il s'agit, en fait, de financer 160 projets de PME dont 14 dans les secteurs dits novateurs qui peuvent être considérés comme une locomotive et un exemple pour d'autres pomoteurs comptant lancer leur initiative personnelle. Il s'agit aussi de fournir l'assistance technique à 1.000 entrepreneurs, aux PME et à dix institutions financières. Parmi les résultats attendus de ce projet, le renforcement des ressources disponibles pour les prêts à court et à long terme destinés aux PME viables qui connaissent des problèmes de trésorerie. La conjoncture mondiale et nationale actuelle n'est guère favorable pour l'amélioration du chiffre d'affaires dans plusieurs entreprises. Récession de la demande oblige, plusieurs d'entre elles ont jugé nécessaire de réduire la production en essayant de prospecter de nouveaux marchés. L'entreprise va jusqu'à alléger l'effectif pour économiser quelques dinars. D'où la difficulté de rembourser les crédits à temps aux banques. Ces dernières sont pourtant appelées à continuer à fournir des crédits aux nouveaux promoteurs. D'ailleurs, l'autre résultat escompté dans le cadre de cette ligne de crédit est l'augmentation des ressources disponibles pour le financement de nouvelles entreprises à fort potentiel. Celles-ci devraient être en mesure d'assurer un recrutement d'un nombre considérable de compétences et de se lancer dans des secteurs à valeur ajoutée, capables de concurrencer les entreprises performantes au niveau international. L'investissement pour la recherche et le développement demeure, dans ce cadre, un élément déterminant. Le renforcement des capacités de financement par prêts des institutions financières, un autre objectif de la ligne de crédit, ne peut qu'accroître la création d'entreprises à condition de prendre les précautions nécessaires en termes d'étude des projets qui doivent répondre à un besoin de marché et aux exigences de la qualité. Le but étant d'éviter tout problème de trésorerie des entreprises au cours de leur processus de production ou d'évolution. Les bailleurs de fonds internationaux impliqués dans cette ligne de crédit souhaitent, enfin, une expansion des PME dans notre pays pour qu'elles contribuent à la croissance économique et à la création de nouveaux postes d'emploi. Le mécanisme APEX soutient donc les PME dans plusieurs secteurs viables en leur fournissant un financement supplémentaire pour qu'elles puissent continuer leur travail et se développer. Les secteurs concernés sont ceux de la transformation agroalimentaire, de la fabrication et de la construction. Les projets novateurs dans les énergies renouvelables, le transport et les services sont également ciblés.