«Les constituants auraient dû auditionner la ministre des Affaires de la femme et de la famille ainsi que les responsables du département avant de signer une motion de censure», a regretté Sihem Badi, ministre des Affaires de la femme et de la famille, lors d'un point de presse tenu hier au Palais du gouvernement à La Kasbah. Elle a ajouté que les constituants qui ont signé la motion se sont basés sur une seule version des faits et n'ont pas pris la peine de demander au ministère de leur fournir un rapport détaillé sur les actions réalisées dans le secteur de l'enfance et sur l'incident du viol de la fillette de 3 ans dans un jardin d'enfants à La Marsa. La constituante Najla Bouriel avait annoncé, lundi, que la motion de censure contre la ministre des Affaires de la femme et de la famille, qui intervient en protestation contre la manière dont la ministre traite le dossier de l'enfance en Tunisie et notamment celui des jardins d'enfants non homologués, a été signée, jusque-là, par une soixantaine de constituants.