Les forces de l'ordre ont effectué dernièrement des campagnes de ratissage à Zarzis. Plusieurs recherchés qui ont commis des crimes divers et de nombreux consommateurs de «zatla» ont été arrêtés. Actuellement et comme tous les établissements de détention du pays, celui de Médenine, «Harboub», est archicomble. Sa capacité d'accueil est de 500 places et il contient, à présent, 700 personnes dont 50 étrangers, et ce, après la grâce qui a été accordée à un nombre relativement élevé de détenus à l'occasion de la fête de l'Indépendance (20 mars). «Les toxicomanes se placent en première position, suivis de ceux qui ont commis des vols de différentes natures», nous confie une source sur place et qui ajoute: «La majorité des prisonniers sont originaires de Zarzis et Ben Guerdane; et la plupart sont des récidivistes». Et pour confirmer ses dires, il nous relate l'histoire d'un jeune originaire de Dhéhiba, gouvernorat de Tataouine: «Acquitté récemment après avoir purgé sa peine, ce jeune est revenu le jour suivant muni d'un couffin plein de fruits. Il l'apporte, dit-il, à trois détenus qu'il a nommés et avec qui il a noué des relations d'amitié dans l'enceinte de la prison. Le personnel pénitentiaire qui le connaît pourtant bien a demandé l'autorisation de visite et la carte d'identité. Il a déposé le couffin en disant qu'il allait les chercher dans la voiture. Une fois dehors, il a pris la poudre d'escampette. Soupçonné, le couffin a été minutieusement fouillé et de la «zatla» a été découverte dans les bananes, sous la peau». Un geste qui mettra sûrement à mal les trois jeunes qui sont toujours incarcérés et ne pourra que leur causer du tort. Et un mandat de recherche a été lancé contre son auteur qui vient juste de quitter son lieu d'emprisonnement.