«Les légitimistes issus du congrès national de 2009» appellent toujours à un conseil national extraordinaire Où en sont les préparatifs au sein d'Ettakatol en prévision du deuxième congrès national qui se tiendra avant fin juin prochain ? Comment évolue l'opération de restructuration du parti en vue du prochain congrès ? Comment vont réagir les membres du conseil national élus lors du premier congrès national en mai 2009 qui se présentent comme les légitimes niant aux membres actuels du conseil leur qualité car «ayant été désignés en dehors d'un congrès national comme le stipule le règlement intérieur d'Ettakatol» ? Contactée, une source informée auprès du bureau politique d'Ettakatol précise : «Nous sommes mobilisés à l'heure actuelle en vue de conduire deux opérations. D'abord, la structuration de nos sections au sein des régions. Ensuite, la restructuration de nos fédérations, au nombre de 24, présentes dans les gouvernorats de la République, outre celles installées à l'étranger. Quant aux congrès de nos structures locales, ils démarreront fin avril pour être clôturés en mai 2013». Les dissidents seront-ils autorisés à participer aux congrès locaux et quel sort sera-t-il réservé à ceux qui menacent de quitter le parti sans présenter leur démission ? «Les démissionnaires et les dissidents n'ont plus rien à avoir avec les congrès locaux ou avec ceux des fédérations dans la mesure où ils ont pris librement leur décision de quitter le parti. Ceux qui menacent de partir sans, toutefois, soumettre au parti leur démission, sont toujours considérés comme des adhérents au parti et ils ont le droit de prendre part aux congrès», relève notre source. La même source ajoute encore : «Le conseil national d'Ettakatol compte 170 membres avec une présence de 20% pour les femmes et de 30% pour les jeunes». Pour un conseil national extraordinaire Du côté des dissidents qui se sont regroupés au sein de «la coordination nationale des membres du conseil national élus lors du 1er congrès d'Ettakatol en mai 2009», l'on perçoit un autre son de cloche. Hédi Manaiï, membre du bureau politique et premier responsable de ladite coordination, souligne : «Nous avons collecté jusqu'ici 30 signatures parmi les membres légitimes du conseil national pour appeler à la tenue d'un conseil national extraordinaire qui aura pour mission de remettre les pendules à l'heure et faire en sorte qu'Ettakatol revienne à ses positions et à ses orientations initiales». «Pour le moment, près de 15 sections régionales soutiennent notre démarche et considèrent que le règlement intérieur a été bafoué par la décision d'élargir le nombre des membres du conseil national et de le porter à 170 contre 60 auparavant. Cette décision est illégale puisque seul un congrès national est habilité à la prendre», tient-il à ajouter. Hédi Manaiï, se disant mandaté par ceux qu'il appelle «les légitimes du congrès de mai 2009», révèle en conclusion : «J'ai toujours l'intention de rencontrer le Dr Mustapha Ben Jaâfar pour lui demander d'imposer le respect du règlement intérieur et de réparer les violations commises à l'encontre de ce même règlement. Le Dr Ben Jaâfar n'a jamais fermé la porte du dialogue et m'a informé qu'il est disposé à me rencontrer à n'importe quel moment. Malheureusement, son calendrier et ses différents engagements m'ont empêché de le voir jusqu'ici».