Les déclarations médiatiques tenues, jeudi, par le constituant Mongi Rahoui (groupe démocratique), ont suscité de virulentes contestations de la part de plusieurs députés, lors de la plénière d'hier consacrée à l'examen du projet de l'Instance provisoire de l'ordre judiciaire, ce qui a contraint le deuxième vice-président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Arbi Abid, à lever la séance. Dans ses déclarations accordées à une radio tunisienne, Rahoui avait indiqué que des primes de logement et de transport, d'un montant de 7 à 8 mille dinars, ont été accordées aux constituants, et une enveloppe d'environ 37 mille dinars à la première vice-présidente de l'ANC. Ces déclarations ont été fortement dénoncées par des constituants d'Ennahdha, lors de la plénière et dans les coulisses de l'Assemblée. «Ces déclarations sont irresponsables et servent des intérêts partisans», a estimé le président du groupe Ennahdha, Sahbi Atig. Quant à Mohamed Hamdi (président du groupe démocratique), il a indiqué que les propos de Rahoui n'engageaient pas son groupe parlementaire. «Je suis conscient de la teneur de mes déclarations, et je tiens à informer le peuple de la vérité sur ce qui se passe à l'intérieur de l'Assemblée», a confié Rahoui à l'agence TAP.