En 2009, la communauté des pays de langue portugaise (Cplp) a institué le 5 mai Journée de la langue et de la culture portugaises. Cette célébration a démarré timidement en 2012 à Tunis. Elle se renforce cette année avec un programme musical concocté par les ambassades du Brésil et du Portugal, seuls pays du Cplp représentés en Tunisie. On annonce, d'ores et déjà, un concert de la chanteuse d'origine cap-verdienne Lura, le 5 mai à l'Acropolium de Carthage. Le reste du programme qui marquera cette célébration sera communiqué ultérieurement. Rappelons que la communauté lusophone compte 8 pays dont 5 situés en Afrique: l'Angola, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique et Sao Tomé-et-Principes. Timor-Leste, le Brésil et, bien sûr, le Portugal complètent la liste. Les habitants de ces pays font partie des 250 millions de lusophones pratiquant la cinquième langue la plus parlée dans le monde. Une langue contenant entre 800 et 1.000 mots arabes. A Tunis, le portugais sera célébré le 5 mai, grâce à la langue universelle de la musique, essentiellement. La culture lusophone a, entre autres, livré au monde le grand compositeur brésilien Heitor Villa-Lobos et la diva aux pieds nus, la Cap-Verdienne Césaria Evora. C'est la nouvelle génération qui porte, désormais, le flambeau. Faisant partie des nouvelles voix des chanteurs d'ascendance cap-verdienne, Lura a déjà une carrière d'une dizaine d'années. «Elle chante tous les genres de registres, de la morna la plus douce au rythme accéléré du fuanà, alternant traditionnel et moderne avec des œuvres personnelles qui revitalisent les divers rythmes africains des pays d'expression lusophone», peut-on lire dans sa biographie. Aussi bonne chanteuse que danseuse, son spectacle du 5 mai à l'Acropolium de Carthage, où elle sera accompagnée de quatre musiciens, promet d'être un plaisir pour les sens. Une occasion pour vivre l'expérience lusophone, si bien décrite par l'écrivain portugais Vergílio Ferreira dans sa phrase «de ma langue on voit la mer»... En attendant le reste du programme.