Jounaidi Abdeljaoued, membre du bureau politique du parti la Voie démocratique et sociale (Al-Massar), a affirmé que son parti est disposé à nouer une alliance avec des parties adverses dans le passé mais sous conditions. « Al-Massar est disposé à nouer une alliance avec des parties adverses dans le passé, pour édifier un Etat démocratique moderne mais à condition qu'elles fassent leur autocritique et reconnaissent leurs erreurs », a-t-il dit. S'exprimant lors d'un meeting organisé, samedi, par le parti à Ksibet Mediouni (gouvernorat de Monastir), Jounaidi Abdeljaoued a critiqué ceux qui suscitent des «tiraillements» autour de questions qui font l'unanimité telles que l'indépendance de la justice, la liberté de presse, le caractère civil de l'Etat et qui sont de nature à « entraver » les travaux de l'Assemblée nationale constituante (ANC). De son côté, Abdeljelil Bedoui, vice-président d'Al-Massar, a relevé l'absence d'un dialogue « sérieux » entre les partis, notant qu'il est désolant de voir que le paysage politique est frappé par une crise de confiance. Pour sa part, le coordinateur régional du Mouvement Nida Tounès à Monastir Kacem Makhlouf a estimé que le dialogue national doit s'élargir à tous les partis, insistant sur le fait que « cela ne peut se faire que sous l'égide de l'Ugtt». Rappelons que le parti Al-Massar a boycotté l'initiative du dialogue national initiée par la présidence de la République tandis que Nida Tounès a justifié la suspension provisoire de sa participation à ce dialogue par l'attente du parachèvement des concertations avec les partis et les composantes de la société civile ayant boycotté ce dialogue dont Al-Massar et l'Union générale tunisienne du travail. Un revirement inacceptable Par ailleurs, des dirigeants du parti la Voie démocratique et sociale (Al-Massar) ont affirmé, samedi à Bizerte, que les modifications opérées par la commission de coordination et d'élaboration de la Constitution sur certains articles sont «un revirement à l'égard du consensus obtenu». Les modifications opérées sur certains articles de la Constitution « outrepassent d'une manière inacceptable les attributions de la commission », ont-ils déploré lors d'un meeting organisé par le parti hier à Bizerte. Ils ont également souligné la détermination des élus d'Al-Massar à l'Assemblée nationale constituante (ANC) et des constituants du groupe démocratique à « parvenir à une Constitution consensuelle, moderne et démocratique pour un Etat civil ». Lors du meeting, les intervenants ont appelé à l'impulsion du rôle de la société civile pour faire praession sur le parti de la majorité et ses alliés dans la Troïka afin qu'ils « effectuent des concessions pour l'élaboration d'une Constitution consensuelle en harmonie avec les objectifs de la révolution ».