Les Aiglons sont à cinq mois de la Coupe du monde, aux Emirats. Le chantier, immense, a déjà commencé Au cœur du projet de relance du football national, la sélection nationale U17, forte de sa 3e place à la dernière Coupe d'Afrique des nations au Maroc, se projette déjà vers le Mondial des Emirats arabes unis. Le sélectionneur national Abdelhay Ben Soltane aborde ci-dessous trois volets essentiels de la veillée d'armes menant à cet événement prévu du 17 octobre au 8 novembre prochain. Programme de préparation «Actuellement, c'est la période d'hibernation, si l'on peut s'exprimer ainsi. Il y a les examens. En parallèle, nous suivons les play-offs. Toutefois, le planning de préparation est prêt. Il va même jusqu'en décembre 2013 avec des stages réguliers. La difficulté réside dans la conclusion de matches amicaux : nous avons besoin de jouer contre des équipes d'Europe, d'Asie, d'Amérique latine, et de varier par conséquent le profil des sparring-partners. La couvée 2013 n'a joué qu'une seule fois contre une sélection européenne, l'hiver dernier, au tournoi amical de Dubaï contre la République tchèque. L'Union nord-africaine de football va mettre sur pied un tournoi amical au mois de septembre à l'intention du Maroc et de la Tunisie, tous deux qualifiés au Mondial. L'idéal serait d'aller dans un tournoi au Qatar, à l'Académie Aspire ou aux Emirats servant à peaufiner la préparation. La formule du tournoi assure l'adaptation au régime et à la cadence de la Coupe du monde, c'est-à-dire trois matches en dix jours». Effectif «La liste reste ouverte, devant s'adapter à l'évolution des joueurs et répondre à la croissance en phase d'adolescence et à ses multiples déséquilibres. Nous récupérons déjà des blessés absents à Casa et Marrakech : Maher Gabsi, opéré mardi de la pubalgie, Ameur Omrani et Sabri Zaïdi (ligaments croisés)... Nous allons suivre de près des éléments révélés par le championnat tels que Rached Arfaoui et Kouni Khalfi. Des jeunes expatriés seront testés, essentiellement de France et d'Allemagne. Il nous était déjà arrivé de tester quatre ou cinq binationaux avant la CAN qui n'ont pas donné satisfaction. S'ils sont bons sur le plan technique, volet physique, par contre, ils ne présentent pas suffisamment d'atouts pour engager les duels féroces contre les sélections africaines». Une année supplémentaire à Borj Cédria «Le projet discuté mardi par le bureau fédéral prévoit de passer un an de plus au centre de formation de Borj Cédria : au lieu de la tranche d'âge 15-16 ans, cela doit concerner les 16-17 ans. N'oublions pas qu'entre 17 et 19 ans, c'est une tranche d'âge cruciale. Il faut chercher une solution à ces jeunes-là, comme par exemple de les inscrire au lycée sportif pour poursuivre leur scolarité. Le ministre des Sports a promis de donner un coup de main dans cette direction».