La célébration de la fête du Travail, dans les différentes régions du pays, a été marquée par l'organisation de marches pacifiques et de meetings, avec la participation de syndicalistes, de représentants de la société civile et de partis politiques. L'accent a été mis, lors de ces manifestations, sur la poursuite du militantisme jusqu'à la satisfaction des revendications relatives à l'emploi, à la dignité, à la justice sociale et à l'équité entre les régions. A Monastir, la célébration a été timide avec l'organisation par le Front populaire d'un sit-in devant le siège de l'URT de la région, avec des banderoles appelant à «faire face aux tentatives visant à torpiller le droit syndical et le droit à la grève, à l'augmentation des salaires et à l'amélioration des conditions de vie». Par ailleurs, une grande banderole a été accrochée sur la façade du siège du gouvernorat indiquant, simplement, que «le gouvernorat de Monastir célèbre la fête du Travail». A Gafsa, un meeting syndical a été organisé devant le siège de la représentation de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) de la région et le secrétaire général de l'URT, Mohamed Sghaier Miraoui, y a souligné «la détermination de la centrale syndicale à poursuivre la marche sur la voie du militantisme, jusqu'à la réalisation des revendications à l'emploi, à la dignité, à la justice sociale et l'équilibre entre les régions». Il a appelé les syndicalistes à «la vigilance et à la lutte contre toutes les tentatives visant à affaiblir et à troubler la centrale syndicale, et à diviser ses rangs». Une marche a été organisée, par la suite, avec la participation de syndicalistes et de représentants de partis politiques et de la société civile, avec des slogans exprimant «l'attachement à l'indépendance de l'Ugtt, la fidélité aux martyrs de la patrie et leur condamnation des ligues de protection de la révolution». Les manifestants brandissaient, en outre, des banderoles exprimant «le refus de la cherté de la vie» et appelant à «la préservation du pouvoir d'achat du citoyen». A Mahdia, le secrétaire général de l'URT de la région, Abdallah Ochi, a appelé l'Assemblée nationale constituante à «inscrire le droit à la grève et les droits économiques et sociaux dans la nouvelle Constitution du pays». Il a, d'autre part, souligné «la nécessité de lutter contre toute forme d'extrémisme religieux et de faire face au terrorisme qui commence à augmenter en Tunisie». Cet appel a été lancé, au cours d'une marche pacifique organisée par l'URT de Mahdia, à l'occasion de la célébration de la fête du travail qui s'est déroulée avec la participation de syndicalistes et de représentants de la société civile actifs dans la région.