Un projet «révolutionnaire» de révision du code du travail sera présenté dans une semaine par la Confédération générale tunisienne du travail (Cgtt), a confié hier à la TAP son secrétaire général, Habib Guiza. Lors d'une manifestation organisée au Théâtre municipal de Tunis, à l'occasion de la célébration de la fête internationale du Travail, Guiza a souligné que le projet de révision du code du travail tend à rompre avec la précarité et à garantir les droits des travailleurs, dont en premier lieu le droit à la grève. «Pour l'essentiel, nous proposons l'élimination du contrat de travail à durée déterminée (CDD) et son remplacement par le contrat de travail à durée indéterminée (CDI), l'institution du régime des 35 heures et l'organisation du régime de la sous-traitance», a-t-il soutenu.. Habib Guiza, qui déplore l'obstination de certaines parties à refuser le pluralisme syndical, a dénoncé l'exclusion de la Cgtt des négociations sociales et de la cérémonie prévue mercredi au Palais des congrès à Tunis en présence des trois présidences. «Des milliers de syndicalistes ont aujourd'hui choisi d'adhérer à la Cgtt. Nous nous devons de respecter et de défendre les droits et libertés de tous les travailleurs», a-t-il lancé, mettant l'accent sur l'importance d'unifier l'action syndicale. De son côté, Sabiha Ben Ammar, chargée des affaires de la femme au sein de la Cgtt, a revendiqué la garantie des droits de la femme travailleuse aussi bien au niveau des recrutements qu'au niveau des promotions. «L'inégalité homme-femme sur le marché du travail est consacrée dans la législation avant de l'être dans la réalité», a-t-elle regretté. Organisée sur le thème «La constitutionnalisation des libertés et des droits syndicaux et la réussite du processus de transition démocratique», la manifestation de la Cgtt à laquelle ont participé des syndicalistes de différentes régions du pays et des citoyens, s'est déroulée dans une ambiance festive animée par l'artiste Nebrass Chammam et sa troupe musicale avec la participation du poète Abdelmajid Barghouthi.
