L'affiche est alléchante. Nul doute que les supporters tunisiens y ajouteront leur brin de génie L'idée couvait depuis plus d'un an et demi dans la tête du président de la Fédération tunisienne de handball de l'époque. Mehdi Khouaja et son directeur technique en ce temps-là, Riadh Azaïez avaient formenté le projet. Des relations avaient été établies avec la Ligue nationale française de handball. Entretemps, les choses ont changé. Karim Helali a pris la relève à la tête de la fédération et Riadh Azaiez est passé à la direction des sports civils au ministère de la Jeunesse et des Sports. Cela n'a pas empêché les deux hommes de poursuivre l'aventure. Car c'est bien d'une aventure qu'il s'agissait. Celle de faire disputer la quatrième édition du Trophée des champions en Tunisie. Quand on sait aussi que les trois précédentes éditions se sont déroulées à Monaco, on peut donc s'imaginer ce que la Principauté a mis comme logistique à la disposition du comité d'organisation. Une question d'expérience Si la Tunisie a gagné le droit de coorganiser le Trophée des champions, c'est essentiellement grâce à son expérience dans le domaine. On se souvient de l'excellente organisation du Mondial senior de 2005, puis celui des Cadets en 2009. Et il n'y a pas que cela. Comme l'a si bien dit le président de la Ligue française de handball, Philippe Bernat-Salles : «La Tunisie est un berceau du handball». Le président de la Ligue n'a pas tari d'éloges sur les joueurs tunisiens évoluant actuellement en France. C'est sans doute le second critère qui a poussé les organisateurs du Trophée des champions à opter pour la Tunisie. D'ailleurs, Anouar Ayed a effectué un saut de quarante-huit heures de Toulouse pour assister à la conférence de presse à l'hôtel Movenpick de Sousse. C'est dire combien nos handballeurs sont estimés dans l'Hexagone. Il était accompagné de Aymen Toumi, le néo-sociétaire de Nantes où il rejoindra Marouane Maggaïez et Mahmoud Gharbi. C'est dire que notre handball est toujours exportateur de talents. Autre critère déterminant dans le choix de notre pays, la popularité du handball à l'échelle nationale. Dans ce sens, les représentants de la Ligue française ont apporté leur témoignage après avoir assisté à la supercoupe d'Afrique des clubs entre l'Etoile Sportive du Sahel et Al Ahly d'Egypte. Ils se sont dit subjugués par les supporters de l'Etoile. Ils s'attendent à une ambiance identique lors du Trophée des champions. Sur ce plan, ils seront bien servis. Si en septembre prochain (7 et 8 septembre) la compétition aura lieu à Sousse, en 2014 le choix s'est porté sur Hammamet et Tunis fermera la boucle en 2015. Le but est de sortir le Trophée des champions de la routine. Le projet n'est pas seulement d'ordre sportif. Des sponsors tunisiens ont compris le but de l'opération et ses répercussions à l'image de Tunis Air, notre compagnie nationale, qui sera le transporteur officiel des délégations et des équipes qui participeront au Trophée des champions. D'autres sponsors devraient saisir l'opportunité et se joindre à ceux qui veulent faire de la Tunisie une terre d'accueil. D'ailleurs, Philippe Bernat-Salles l'a souligné : «L'hospitalité tunisienne n'est plus à présenter». La fête sera totale, nous n'en doutons pas, d'autant que des joueurs tunisiens seront au rendez-vous, à l'instar de Jalel Touati avec Dunkerque, Issam Tej et Wissem Hmam avec Montpellier et peut-être Marouane Meggaïez, Mahmoud Gharbi et la nouvelle recrue Aymen Toumi avec Nantes. Ça va promettre.