Leïla Bahria part favorite La liste des 108 candidats présélectionnés à l'Isie pour être auditonnés le vendredi 10 mai par la commission parlementaire de tri est enfin publiée. Après plusieurs déclarations et communiqués rectificatifs de la part de la présidence de l'ANC, le site web de la Constituante a révélé, hier, les noms des 108 candidats dont seront retenus 36. Les noms de ces derniers seront soumis au vote des constituants lors d'une séance plénière pour le choix définitif de 9 membres qui constitueront le conseil directoire de l'Instance supérieure indépendante des élections. Une première lecture de la liste des 108 candidats montre qu'elle comporte 17 magistrats judiciaires dont 6 femmes, 9 magistrats administratifs dont 4 magistrates, 19 avocats dont 8 femmes, 19 notaires et huissiers de justice dont 4 femmes, 23 enseignants universitaires dont 12 femmes, 15 ingénieurs spécialisés en informatique et en sécurité informatique dont 3 femmes, 17 spécialistes en communication dont 4 femmes, 25 spécialistes en finance publique dont 9 femmes et enfin 22 représentants des Tunisiens à l'étranger dont 9 femmes. Y a-t-il des membres de l'ancienne Isie dont les noms ont été retenus parmi les 108 candidats révélés par le site web de l'ANC ? Contrairement aux déclarations de Kamel Jendoubi et de plusieurs de ses assistants au sein de l'ancienne Isie soutenant que personne parmi l'équipe du 23 octobre 2011 n'était candidat à la prochaine Isie, on découvre que certains parmi ces derniers se sont portés candidats, leurs noms ont été retenus et ils seront auditionnés vendredi prochain. Ils s'agit de l'avocat Abdeljaoued Harazi, ancien président de l'Irie de Tunis I, de l'huissier de justice Nabil Baffoun, membre de la direction centrale de l'ancienne Isie, Amor Tounekti, membre chargé des finances au sein de l'ancienne Isie, et Mourad Ben Moula (juge administratif), lui aussi ex-membre de l'Isie. La magistrate Leïla Bahria de la partie Y a-t-il parmi les 108 présélectionnés des personnalités bénéficiant d'un niveau de crédibilité, de rayonnement ou de présence sur la scène médiatique ou politique telles qu'elles peuvent briguer la présidence de l'Isie, au cas où elles seraient choisies par les constituants parmi les 9 membres du directoire de l'Instance ? A première vue, seule la magistrate judiciaire Leïla Bahria, occupant actuellement la fonction de secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, émerge du lot. Connue pour son indépendance et pour son action militante en faveur de l'autonomie du secteur de la magistrature à l'époque de Bourguiba et Ben Ali, Leïla Bahria pourrait constituer la personnalité qui serait la présidente, par consensus, de l'Isie. Quant aux autres membres, qu'ils appartiennent aux corps des avocats, des magistrats, des enseignants universitaires, des notaires, des huissiers de justice, des Tunisiens à l'étranger ou des ingénieurs en informatique, ils ne semblent pas dégager une personnalité déjà connue ou ayant percé après la révolution. Parmi les journalistes et communicateurs, on relève la présence de Achraf Koôli, ancien animateur, spécialisé en musique à la TV tunisienne, et de Faten Taârite, journaliste à la TV nationale.