Dans la version actualisée du budget de l'Etat, les prévisions tablent sur un déficit budgétaire de 5,8%, contre un déficit de 5% en 2012 Le déficit budgétaire a plus que doublé lors du premier trimestre de 2013. Initialement prévu à 239 millions de dinars, il se chiffre à 737 millions de dinars. Au niveau des ressources, les recettes fiscales ont évolué lentement par rapport à la même période de l'année dernière. Sur une enveloppe prévisionnelle de 4.485 millions de dinars, les services des recettes des finances n'ont pu collecter que 3.979 millions de dinars. Conjuguée aux ressources du Trésor public, de 1.385 millions de dinars, et des sources d'endettement, la ligne des ressources budgétaires montre un montant global de 6.254 millions de dinars. Pour ce qui est des dépenses, l'enveloppe de la compensation a atteint 973 millions de dinars au cours de ce trimestre. Seulement le tiers de ce montant est accordé à des dépenses de développement. Pour ce qui est du service de la dette, un budget de 1.653 millions de dinars a été déboursé. Le renchérissement du cours du pétrole qui est passé à 112,6 dollars en moyenne pour ce début de l'année a faussé les prévisions basées sur un cours moyen de 110 dollars. De même, la dépréciation du dinar face au dollar mérite des réajustements. Le cours du dollar a légèrement évolué de 1,58 dinar à 1,5966 dinars, pour la même période. Outre ces pressions budgétaires, la morosité de la conjoncture internationale pèserait sur l'économie nationale. Ce quia a mené à la révision à la baisse d'un demi-point le taux de croissance pour l'année courante. De même, le ministre a estimé à 1.300 millions de dinars l'enveloppe des besoins budgétaires supplémentaires. Cette somme servira au règlement du montant restant de la compensation au titre de l'année 2012, l'augmentation du capital des banques et l'activation de la garantie de l'Etat au titre du crédit contracté par la Stir ainsi que pour renforcer les comptes de la Caisse des dépôts et consignations. Dans la version actualisée du budget de l'Etat, les prévisions tablent sur un déficit budgétaire de 5,8%, contre un déficit de 5% en 2012. Le déficit, relativement maîtrisé en 2012, a permis de limiter le niveau de l'endettement à 44%. La morosité des marchés européens Toutes les institutions internationales, à l'instar du Fonds monétaire international, l'Ocde, la Commission européenne... ont révisé à la baisse leurs prévisions de la croissance mondiale en 2013. Mais les projections économiques pour l'année 2014 sont plus ambitieuses. Pour cette année, tous les indicateurs économiques du vieux continent, notre premier partenaire économique, sont en berne. La demande sur les marchés européens n'a cessé de régresser. Ce qui pénalise les exportations tunisiennes sur ces marchés. De même, le taux de chômage ne cesse de battre des records, notamment 26,5% en Espagne. En conséquence, les Européens, soucieux de maintenir leurs emplois, notamment dans les pays de la périphérie, réduiraient leurs dépenses de consommation, mais surtout de voyages. Ce qui se traduit par une baisse des flux touristiques sur la destination tunisienne.