Le derby s'est encore une fois décidé sur une balle arrêtée Le derby tient à si peu de choses. La règle s'est répétée hier. Première remarque, le Club Africain a été de loin meilleur que face à l'Etoile lors du premier match du play-off. Cette fois, Faouzi Benzarti a daigné aligner un onze représentatif. Le coach clubiste a opéré quatre changements d'un coup. Il a écarté Gharbi, Souissi, Jaziri et Nafti, même si ce dernier a été incorporé en fin de match, pour les remplacer par Haddadi, Yaâcoubi, Kasdaoui et Maher Haddad. Du coup, le rendement de l'équipe s'est amélioré. Dans le camp de l'Espérance, Maher Kanzari a refait confiance aux mêmes joueurs qui avaient battu le CS Sfaxien quelques jours auparavant, à l'exception de Jouini, blessé et remplacé par Akaïchi. L'entraîneur «sang et or» a aussi opté pour une marge de prudence en garnissant la ligne médiane de son équipe pour ne laisser que le seul Akaïchi en pointe. Et même dans ce cas, l'Espérance restait dangereuse sur les contres, essentiellement par Blaïli. Afful avait aussi libre cours et on le voyait tantôt à gauche, tantôt à droite, permutant avec Blaïli. Dans les rangs clubistes, Faouzi Benzarti a enfin compris que sa ligne d'attaque avait besoin d'un avant-centre fixe pour bloquer les deux arrières centraux adverses. D'ailleurs, ni Chamseddine Dhaouadi ni Antar Yahya n'ont dépassé la ligne médiane. Quoi qu'il en soit, et malgré la présence de trois pivots, en l'occurrence Ragued, Traoui et Mouelhi, l'animation offensive ne faisait pas défaut chez les «Sang et Or». Une fois en possession de la balle, Blaïli et Afful allaient directement sur la défense clubiste. Une meilleure seconde mi-temps Le derby a été tout juste moyen lors de la période initiale. Il s'est emballé à la reprise. Le rythme s'est amélioré et le Club Africain a cherché à déverrouiller la défense espérantiste en jouant haut. Hedhli avait le but au bout de la tête, mais Ben Chérifia était à la parade. Puis Baratli tire sur le poteau. Le Club Africain était tout près d'ouvrir le score. L'Espérance était aux aguets, et ce qui devait arriver, arriva. L'expérience a dit son mot. Une balle arrêtée à eu raison des efforts des Clubistes. Un but assassin qui prouve quelquefois qu'un derby se gagne et ne se joue pas. L'Espérance n'était pas la meilleure hier, mais le métier était au rendez-vous. Les «Sang et Or» auraient même pu doubler la mise par Blaïli qui se fait souffler la balle par Baratli au bon moment. Conclusion: le derby s'est encore une fois décidé sur un détail. L'Espérance est aujourd'hui en tête du play-off et est la seule équipe à avoir gagné ses deux matches. Dans le camp du Club Africain, ou ne doit sûrement pas jeter les armes. Il reste quatre rencontres qu'il faudra disputer à fond. A une condition cependant, celle de savoir gérer l'effectif. Aujourd'hui, au Club Africain, il y a un problème d'ordre physique. Sinon comment expliquer les trois remplacements effectués par Faouzi Benzarti. Des changements opérés sous la contrainte des blessures. Il y a donc quelque chose qui cloche au niveau de la préparation physique. Nous ne pensons pas que le manque de compétition soit l'unique cause des blessures de Yaâcoubi, Haddad et Zouhaïer Dhaouadi. Il faudrait peut-être chercher du côté du dosage des entraînements.