La Haica (Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle) a-t-elle réagi au contenu de l'émission «Ettassia» sur Ettounissia-TV, où l'un des invités, Bilal Chaouachi, porte-parole du mouvement «Ansar Al Echariaâ», s'est permis de faire l'apologie d'Al Qaïda et de son chef disparu Oussama Ben Laden ? Cela d'autant que l'intervenant a appelé à l'instauration du califat, même par la voie de la violence et des armes s'il le faut. Pour en savoir plus, nous avons interrogé le président de la Haica, Nouri Lajmi, et Hicham Snoussi, un des membres de l'instance. Nouri Lejmi, (président de le Haica) : «Nous n'avons pas encore de statut» Normalement, la Haica est appelée à prendre position et des décisions face à de pareils émissions et propos incitant à la haine et à la violence. Mais, vu que la Haica ne jouit pas encore d'un statut, notre premier objectif est d'instaurer ce cadre juridique. Cela outre que nous n'avons ni budget, ni local, ni logistique, ni personnel, ni téléphone, ni fax. Enfin, la situation administrative des membres de la Haica n'est pas claire. La plupart occupent toujours leur poste de travail, notamment les universitaires qui ont le devoir de terminer l'année universitaire en assurant les examens et les travaux d'encadrement. Hichem Snoussi (membre de la Haica) : «La Haica n'a pas encore d'observatoire» Nous n'avons pris aucune décision concernant cette émission car nous n'avons pas encore de statut, ni de règlement intérieur, ni d'observatoire, l'organigramme fixant les responsabilités de chacun n'a pas encore vu le jour. La Haica est encore une coquille vide. Elle a été annoncée sans que le règlement intérieur, ni le local et la logistique, ni l'administration n'aient été prévus. C'est pourquoi il faudrait accélérer la mise en place d'un cadre juridique pour que l'instance joue pleinement son rôle d'observatoire et de contrôle des médias audiovisuels.