Les Ciments de Bizerte: une nouvelle unité de production des ciments dont l'entrée en service est prévue pour le mois de janvier 2014 La production du ciment sera portée à un million 350 mille tonnes par an en 2014, contre 500 mille tonnes actuellement De nombreuses entreprises tunisiennes se sont retrouvées, après la révolution, et à un moment de leur existence, dans une situation difficile mettant en jeu leur survie même. Pourquoi ? Comment certaines en sortent-elles renforcées, tandis que d'autres ne passent pas ce cap et se voient contraintes au dépôt de bilan ? Quelles actions et quels outils faut-il mettre en œuvre dans une phase critique pour assurer leur survie, sortir des difficultés et entrer dans la phase de redressement ? Dans le gouvernorat de Bizerte, quelques entreprises industrielles présentent un ensemble de signes préoccupants, mais ont tout de même une chance pour se mettre en marche. Les nouveaux défis que doivent relever nos entreprises, pas uniquement au gouvernorat de Bizerte, incitent à l'élaboration d'un diagnostic-objectif permettant de déterminer avec précision les vrais problèmes des entreprises tunisiennes et de proposer les solutions adéquates. Dans un contexte d'incertitude, et face à un environnement devenu de plus en plus dur, hostile et exigeant, les entreprises tunisiennes se sont trouvées dans l'obligation de réagir, et ce, en adoptant des plans de redressement internes. Les entreprises industrielles sises à Bizerte dont la société Stir, les Ciments de Bizerte, la société Onetec-Laâzib et bien d'autres ont pu, après maintes pressions et tensions, franchir le cap et redémarrer avec comme objectif de contribuer à la relance de l'économie nationale. Ainsi, pas moins de 342 entreprises, dont 224 totalement exportatrices dans l'industrie manufacturière, génèrent plus de 53.000 emplois permanents et contribuent à concurrence de 10% aux exportations du pays. Les Ciments de Bizerte : une nouvelle unité de production La société Les Ciments de Bizerte a enregistré, au cours du premier trimestre 2013, une évolution au niveau des ventes à l'export moyennant plus 100%, soit 101.227DT par rapport à la même période de l'année dernière. Les ventes locales ont baissé à 8.754.750DT contre 16.647.376DT au cours du premier trimestre de 2013. Le rythme des ventes a été perturbé par la baisse de la production des ciments du fait que la société a réalisé ses programmes d'arrêt pour entretien des broyeurs au premier trimestre, d'une part, et par les problèmes sociaux qui ont affecté le rythme des ventes, d'autre part. La production du clinker au cours du premier trimestre 2013 a atteint 82.750 tonnes, contre 125.120 tonnes au cours de la même période en 2012. Cette baisse est due essentiellement à l'arrêt annuel au premier trimestre 2013, à l'arrêt définitif du four 1 et à la vétusté des équipements en général. Un problème qui sera résolu définitivement par la réalisation du PMN, opération en cours qui sera finalisée fin 2013. La société a mobilisé des investissements colossaux pour la réalisation des travaux de génie civil du PMN, dont le taux d'avancement a atteint aujourd'hui 70%, des expéditions partielles de fournitures locales et étrangères (équipements) du PMN 2 de plus de 30% et les entretiens des différents ateliers de la société.Par ailleurs, la société Les Ciments de Bizerte continue de baisser son endettement en remboursant régulièrement les tranches échues des crédits à moyen terme, dont le crédit de gestion destiné au préfinancement, honoré le 15 mai 2013. Ladite société vient de lancer un projet d'envergure qui consiste en l'aménagement d'une nouvelle unité de production de ciments dont l'entrée en production est prévue pour le mois janvier 2014. La production sera portée à 1 million 350 mille tonnes par an en 2014, contre 500 mille tonnes actuellement, sachant que la société s'est engagée depuis 2009 dans la restructuration à travers l'ouverture de son capital et l'introduction de 20% de ses titres en Bourse pour financer le projet d'augmentation de sa capacité de production de 50%. En effet, le projet d'augmentation de sa capacité (141 millions de dinars tunisiens) a été entamé en septembre 2011 et est actuellement à un stade avancé d'exécution. Le total des investissements pour la période 2011-2014, y compris l'augmentation de capacité, est de l'ordre de 250MD. La Société Les ciments de Bizerte assurent aujourd'hui l'approvisionnement de six unités sur sept en coke de pétrole à partir de son port. La dimension interrégionale de Bizerte réside dans l'effet de rayonnement qu'exerce le développement du gouvernorat sur son arrière-pays à travers deux pôles d'attraction, en l'occurrence Menzel Bourguiba-Mateur (sidérurgie, mécanique, composants automobiles...) et Bizerte Nord-Zarzouna-Menzel Jemil (raffinage, chimie, confection...). Il est à noter que le Grand-Bizerte est plutôt caractérisé par une prédominance du secteur tertiaire. En effet, bien que le développement du fait urbain soit un puissant facteur d'intégration, une dynamique de renforcement de la complémentarité entre la partie côtière et la partie rurale est déjà engagée par les autorités nationales et régionales pour que le gouvernorat de Bizerte puisse jouer un rôle de métropole régionale dans un contexte de développement global et inclusif. Nous y reviendrons