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Défis à l'Etat
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 05 - 2013


Par Abdelhamid GMATI
Le terrorisme islamiste défie l'Etat tunisien et ses institutions. Il le faisait en douce depuis des mois et ses activités étaient et sont nombreuses. Pour cette nébuleuse, la Tunisie doit devenir une terre de jihad et de prédication. Elle a usé et use de violence, sous toutes ses formes. Depuis l'attaque contre l'ambassade américaine jusqu'aux actuels événements au Chaâmbi. Mais ses principales actions sont pernicieuses. Ses adeptes et dirigeants ont infesté les places publiques, dans tout le pays, dressant des tentes, des campements et prêchant «la bonne parole». Objectif principal dans cette première phase : convertir les Tunisiens à leurs propres visions, à leurs propres opinions, à leur propre idéologie. Ils utilisent d'abord la terreur, la menace. Ils commencent par traiter les passants qu'ils abordent d'impies, de mauvais musulmans et leur prédisent le châtiment dernier «Al adhab al akbar». Puis ils les invitent à la repentance, à la rédemption. Barbus et portant des habits afghans, ils invitents les hommes à porter la barbe et les femmes à se vêtir du hijab, voire du niqab. Bien entendu, les «convertis» reçoivent des cadeaux, entre autres une moto. Ils essaiment dans les quartiers pauvres, multipliant offrandes, accolades et cadeaux, vêtements, couffins remplis de vivres et même de l'argent. Ils s'en prennent même à des enfants de dix ans. Les vidéos qu'ils diffusent à satiété sur leurs sites, montrent des gamins chanter les louanges de Oussama Ben Laden et des jihadistes. Quoi qu'il en soit, le principal mouvement «Ansar Achariaâ», le plus radical, compte ses convertis, plus de 200 femmes et autant d'hommes, en quelques jours. On pourrait s'interroger sur la source de leurs financements. D'autant que dans leurs déplacements, les représentants de ces mouvements jihadistes utilisent de prestigieuses et coûteuses voitures.
Maintenant, ils sont passés à une nouvelle étape. Leur leader, le très recherché(?) Abou Iyadh, menace directement le gouvernement dirigé par les islamistes nahdhaouis, accusés de mener une politique contraire à l'Islam et leur promettant une guerre sans merci. Il appelle ses partisans qu'il nomme «guerriers de Dieu» à tenir bon contre les ennemis et les amis. Ces radicaux ne cessent d'appeler publiquement au jihad et à s'en prendre aux forces de l'ordre et à l'armée. Jusqu'ici, les autorités ont fait montre d'un grand laxisme, laissant faire et détournant les regards. Puis, la semaine dernière, et sous la pression des événements du Chaâmbi, le ministre de l'Intérieur a émis un communiqué interdisant les tentes de prêche, menaçant de poursuites toute personne appelant au meurtre, à la haine. Cela lui valut des centaines d'insultes et les jihadistes, le défiant, ont multiplié leurs tentes. Pour une fois, le ministère passa aux actes et les forces de l'ordre intervinrent pour démanteler ces tentes et interdire ces rassemblements, notamment à Sejoumi, Mnihla, Ettadhamen, Intilaka, Ben Arous, La Marsa, Sousse, Bizerte. Cela se fit au prix d'affrontements et d'arrestations. A Sfax et à Sousse, les jihadistes ont érigé leurs tentes à l'intérieur des Iset, distribuant leurs tracts et incitant les étudiants à la repentance.
Autre défi d'importance, «Ansar Achariaâ» veut tenir sa rencontre annuelle le 19 mai à Kairouan où 30 mille participants sont attendus. Malgré l'interdiction du ministère et sans attendre son autorisation. Ce groupement a même menacé de planter son drapeau noir sur l'édifice du ministère de l'Intérieur en remplacement du drapeau national. Y aura-t-il confrontation ce dimanche ?
Pendant ce temps, à la Constituante, on continue à se chamailler et à se préoccuper de la loi d'exclusion ou de faire passer une Constitution dont plusieurs articles sont largement dénoncés. Les menaces qui pèsent sur l'Etat tunisien ne semblent pas intéresser les élus dont certains nahdhaouis (Habib Ellouze, Sadok Chourou) appuient et font l'éloge de ces jihadistes terroristes. On comprend que certains ont d'autres soucis. Tel celui révélé par le vice-président du mouvement Ennahdha, M. Abdelfattah Mourou, qui affirme que «certains nahdhaouis craignent de se retrouver en prison, s'ils ne sont plus au pouvoir». Il ne dit pas, cependant, pourquoi ils ont cette crainte. Ont-ils commis des actes répréhensibles ?


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