Talon d'Achille ou souffre-douleur? L'arbitrage continue d'empoisonner la vie du play-off Le Club Sportif Sfaxien monte au créneau pour dénoncer la gestion arbitrale de ses deux rencontres devant l'Espérance Sportive de Tunis (1ère journée) et le Club Africain (3e journée). Mercredi dernier, le président du club «noir et blanc» a dénoncé en des termes très durs l'arbitrage de Makram Laguem qu'il n'a pas hésité à qualifier de «véritable honte pour le football tunisien et pour l'arbitrage lequel compte néanmoins des referees au-dessus de tout soupçon». Lotfi Abdennadher a insisté sur le fait que Laguem «était de mauvaise foi». Bien entendu, les séquences de la moviola de «Dimanche-Sport» furent cruelles pour le referee du match de Radès qui inventa un penalty inexistant. A présent, le club sudiste réclame la désignation d'arbitres étrangers pour le reste de ses rencontres. Depuis bientôt trois ans, plus d'hommes en noir étrangers en championnat de Tunisie et les responsables en tirent un motif de fierté. Ne réhabilitent-ils pas de la sorte l'image de marque de l'arbitre tunisien. Parallèlement, ils n'hésitent pas à sévir. Les sanctions décrétées contre certains referees au rendement jugé insuffisant donnent le ton d'une plus grande exigence et en même temps de l'embarras où se trouve la DNA à l'égard des clubs. Les sanctions comme thérapie La commission de suivi va établir le bilan de la phase aller du play-off en visionnant les rencontres disputées jusque-là. Nous croyons savoir qu'elle ira jusqu'à écarter pour le reste de la saison les arbitres Saïd Kordi pour sa prestation lors de CSS-EST, et Makram Laguem pour sa prestation de mercredi dernier à l'occasion de CA-CSS. Et ce ne seraient pas les premières sanctions du genre, toute la saison ayant été marquée par des mesures disciplinaires récurrentes. Plus grave encore, ces mesures sont rendues publiques, ce qui n'était pas la règle par le passé. Le bureau fédéral fait en même temps preuve d'intransigeance en sanctionnant lourdement Amine Barkallah, responsable de l'Association des arbitres de football, suspendu un an pour ses déclarations jugées provocatrices sur la situation du secteur arbitral en Tunisie. Il reste que de ce pas-là, bientôt, ce sera la totalité de la corporation arbitrale qui fera acte de rébellion. Pas le jeune Barkallah seulement...