Depuis hier, la sélection tunisienne a élu domicile en Bulgarie pour une longue préparation qui s'étalera sur 32 jours... Les choses sérieuses commencent pour l'équipe nationale en prévision des Jeux méditerranéens. Une étape importante pour les haltérophiles tunisiens qui se lancent dans la quête d'un nouvel exploit. Un objectif, une ambition qui se valorisent d'une épreuve à l'autre. Les résultats obtenus ici et là sont là pour le prouver. Ils témoignent d'ailleurs de la marge de progression d'une équipe qui a souvent rempli son contrat à chaque fois qu'elle était sollicitée. Notamment dans les grands rendez-vous. Lors de la dernière édition des Jeux méditerranéens de Pescara en Italie, l'haltérophilie a été encore une fois la discipline tunisienne qui a remporté le plus grand nombre de médailles. Aujourd'hui, on pense bel et bien rééditer cet exploit et pourquoi pas faire mieux et surtout viser plus haut. Les motifs d'espoir ne manquent pas. La dernière consécration de Ghada Hsin (69 kg) au dernier championnat du monde juniors, en parvenant à décrocher la médaille de bronze face à des adversaires de grande envergure que l'on croyait intraitables, laisse entrevoir les bonnes dispositions des haltérophiles tunisiens qui, de l'avis des observateurs, sont capables d'accéder à un palier supérieur. Il est évident qu'ils s'adaptent de plus en plus aux exigences du haut niveau. L'exploit de Ghada Hsin ne devrait cependant pas occulter la bonne prestation de Karem Hnia (69 kg) qui était à un kilogramme près de la médaille de bronze. Les vertus de la continuité Les révélations se font de plus en plus sentir au sein de l'équipe nationale. On a pris justement l'habitude de préparer et d'assurer la relève. Ce qui a permis à l'haltérophilie tunisienne de persévérer sur la même voie et la même lancée. C'est l'originalité de cette sélection, pas seulement à relever les défis, mais surtout à rester elle-même et à évoluer dans la bonne direction, en dépit des contraintes et des obligations qui n'en finissent pas. Passion à tous les échelons, vocation aussi et surtout. Passion, vocation, cela fut d'avant, d'aujourd'hui et sera certainement de demain. Il faut dire que pareille évolution ne peut être le fruit d'un quelconque hasard. Là où dans d'autres disciplines on se contentait du strict minimum et de gérer le quotidien, les haltérophiles se projetaient dans l'avenir. La priorité était le long terme, mais l'immédiat était aussi géré à bon escient. Sans grand tapage, tout en gardant les pieds sur terre. Depuis hier, la sélection tunisienne a élu domicile en Bulgarie pour la dernière ligne droite de préparation en prévision des Jeux méditerranéens. Une longue préparation qui s'étalera sur 32 jours et à laquelle prendront part Khalil Maouia (56 kg), Karem Ben Hnia (69 kg), Ramzi Bahloul (77 kg), Rami Bahloul (77 kg), Amine Doghmane (94 kg) et Marwen Ouertani (62 kg). Le sélectionneur Bogdane Ivanovic n'hésite pas à confirmer la bonne évolution de la sélection et à mettre en évidence la marge de progression de tous les haltérophiles qui ont pu justement acquérir un nouvel état d'esprit et une nouvelle philosophie dans la manière de travailler aussi bien dans les entraînements que lors des différentes compétitions. A l'origine, un modèle et une stratégie largement adaptés avec l'évolution de cette discipline et aussi beaucoup innovants. Le même avis est partagé par Ridha Ayachi et Mohamed Hédi Bey, entraîneurs de la sélection féminine, qui font part de l'aptitude des athlètes à aller encore plus loin et à viser le podium à l'occasion des prochains Jeux méditerranéens. Ils n'hésitent pas à citer Ghada Hsin comme exemple, mais aussi à considérer ses camarades comme étant capables de tous les exploits. La sélection féminine, qui continue à se préparer à Tunis, rejoindra la Bulgarie le 27 mai dans le lieu de stage et d'hébergement réservé aux garçons. Jusque-là, les différentes prestations des sélections tunisiennes sont significatives. Mais elles doivent être aussi un gage de crédibilité.