En surclassant Al Ismaïlia à Bizerte, les Cabistes ont mis un pied dans la phase de poules A moins d'un accident, on peut penser que le CAB passera sans encombre ce huitième de finale de la coupe de la CAF en Egypte-même. Ecarté dans les «bureaux» en championnat national du play-off, malchanceux en Ligue des champions africaine face à Al Ahly, il tient aujourd'hui son dessein en main pour accéder au groupe de la «mort», avec probablement TPMazembe, Sétif..., des équipes qu'on ne présente plus. Toutefois, gardons-nous d'un optimisme démesuré ! Les responsables bizertins ont beaucoup appris depuis deux saisons maintenant, et se sont constitué une carapace solide, les dures épreuves rencontrées durant leur parcours ayant été le passage obligé. Tout cela pour dire que la sagesse et la maturité sont en train de prévaloir dans la famille cabiste. Sur le plan sportif, on sait qu'il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Optimiste certes, mais prudent. «On a gagné un match, il reste à jouer la deuxième manche. Notre objectif n'est pas de limiter les dégâts chez l'adversaire, mais de ramener un résultat honorable. Il s'agit d'une excellente répétition avant le passage à la phase de poules. Autrement, il faut aborder tous les matches avec le même sérieux», pense Mondher Kbaïer. Les échéances qui attendent les Cabistes sont toutes excitantes et il n'y a aucune raison de lever le pied. En Coupe de Tunisie, comme dans la compétition continentale, ils ont désormais une image à défendre, un rang à confirmer. Le CAB ayant accédé, en effet, à un palier supérieur. «Le nouvel état d'esprit qui prévaut au sein du groupe ne peut plus se contenter d'une simple figuration. A domicile comme en déplacement, notre objectif est désormais de gagner. La meilleure façon d'y parvenir est d'attaquer et nous avons les moyens de le faire. La multiplication des matches à un haut niveau — tout est relatif — a permis aux joueurs d'acquérir de l'expérience et de bien supporter l'endurance», nous dit Hichem Essid, entraîneur-adjoint de l'équipe cabiste. Le staff technique, très complémentaire et harmonieux, a su jusqu'ici inculquer aux joueurs une nouvelle mentalité, celle de croire en leurs moyens, moyens qui leur donnent la possibilité de rivaliser avec les meilleurs. Leur participation en Ligue des champions africaine en est une preuve éclatante. L'ascension est le résultat d'un dur labeur, maintenant le plus dur commence : comment s'y maintenir? La réponse est probablement dans le camp des responsables bizertins...