Ce sont les deux critères qui font la force des «Sang et Or» Le rideau est tombé sur le championnat national couronnant l'Espérance Sportive de Tunis. Un 26e titre remporté par les «Sang et Or» et qui vient enrichir le palmarès du club. Nous aurions aimé voir le champion fêter son titre autre que dans les conditions que nous avons vécues samedi dernier et qui n'ont rien à voir avec le fair-play. Cela n'empêche pas de dire que l'Espérance a bien mérité son titre. Elle a été l'équipe la plus régulière et a dominé ses adversaires et concurrents de bout en bout. L'Espérance a su aussi gérer son potentiel humain. Sur ce plan, elle a prouvé qu'elle est l'équipe la mieux nantie. Quand on dispose de joueurs de la trempe de Anis Gatfi, Bassem Mrabet, Mahmoud Gharbi, Houssem Hmam, Sélim Zhéni, Brahim Lagha et Wassim Helal, on ne peut qu'arriver à bon port. La domination de l'Espérance sur la compétition nationale est incontestable. Tout comme celle sur son adversaire en finale du play-off, l'Etoile Sportive du Sahel. En s'imposant à Sousse au match aller, l'Espérance avait déjà pris un avantage sur son adversaire, psychologique de surcroît. Elle a confirmé sa suprématie au match retour. On savait à l'avance que cette finale retour se jouerait sur des détails. Cela n'a pas failli à la règle. Il est certainement dur de s'agripper au score et de faire de la résistance. Entre l'Espérance et l'Etoile, c'était à qui avait les moyens de prendre le large et qui disposait d'un meilleur mental. ESS : une équipe en devenir A ce jeu, les «Sang et Or» étaient les meilleurs. L'expérience a pris le dessus sur l'ambition. Aujourd'hui, l'Espérance est championne. Mais l'équipe de l'avenir sera l'Etoile. L'ESS dispose d'éléments de valeur. Ben Salah, Omri, Yassine, Laâribi, Berriah et Maher Ben Abdallah sont les joueurs de demain. Ceux qui feront les beaux jours de l'équipe. L'Etoile a du talent mais manque d'expérience. Après les départs de Sobhi Saïed, Slim Hédoui, Yamen Gafsi, Souheïl Klaï, Mohamed Tajouri, et nous en oublions, il lui était difficile de continuer à briguer des titres. Jouer les premiers rôles demeure possible, mais grimper les marches du prodium est une mission plus délicate à atteindre. Les jeunes Etoilés ont encore du chemin à faire et ils réussiront à coup sûr. La voie est balisée et le savoir-faire de Kamel Akab portera ses fruits. L'entraîneur de l'ESS a déjà fait ses preuves et saura faire rebondir l'équipe. Le tout est une question de temps. Espérance et Etoile seront de nouveau aux prises le week-end prochain en finale de la coupe, et on espère franchement un meilleur spectacle que celui présenté jusque-là.