Le coach a su mettre son équipe au-devant de la scène pour lui offrir sa 5e coupe Sans atteindre les sommets, la finale de la Coupe de Tunisie s'est déroulée dans les meilleures conditions. Sur le plan organisationnel, les choses ont été impeccables. Sur le terrain, le match s'est déroulé dans le calme, même si nous regrettons l'épisode Bassem Mrabet qui s'est fait expulser au moment où l'on s'attendait le moins. La disqualification de Mahmoud Gharbi va, elle, dans l'ordre des événements, puisqu'elle a été écopée dans le jeu à l'issue de trois expulsions temporaires de deux minutes. Cela dit, Mrabet doit se mordre les doigts d'avoir fait faux bond à ses camarades au moment où ces derniers dominaient les débats et avaient besoin de ses services. On dit souvent que le malheur des uns fait le bonheur des autres. L'Etoile a donc su profiter de la disqualification de Mrabet et de Gharbi pour croire en ses chances et piéger le champion en titre. Une finale de coupe ne ressemble jamais à un match de championnat. Une histoire de mental La moralité de l'histoire, comme l'a dit Jean de La Fontaine, est que «rien ne sert de courir, il faut partir à point». Cela, l'Etoile et Kamel Akab l'ont compris. Si les Sahéliens ont plié à deux reprises face au même adversaire au play-off, c'est essentiellement parce qu'ils n'ont pas su se contenir et nous avons toujours en tête cette image de la disqualification de Dhaker Sboui puis de Kamel Akab. Que de choses ont changé depuis et les deux hommes ont retenu la leçon. Nous sommes persuadés d'autre part que l'Espérance a gagné la finale avant de l'avoir disputée et qu'elle n'a peut-être pas été préparée psychologiquement à bon escient. Nous n'irons pas jusqu'à dire que les «Sang et Or» ont failli à leur règle de conduite, mais le geste de Mrabet reste inexplicable et a coûté cher à son équipe. De la bonne graine Une fois n'est pas coutume, l'ambition des jeunes Etoilés a eu raison de l'expérience des Espérantistes. Quand on voit ce diable de Abdelhak Ben Salah en faire voir de toutes les couleurs à la défense espérantiste, Selim Zheni en tête, on se dit que l'Etoile n'avait pas le droit de rater la ligne d'arrivée. Le nouveau rôle attribué à Hamdi Aïssa, un pivot qui a été reconverti en meneur de jeu, par qui toutes les actions de l'équipe transitaient, la confiance placée en Rayane Laâribi qui fut le second meilleur buteur de l'équipe avec 6 réalisations, c'est sans doute cela la méthode Akab. Le coach a su calmer le jeu et les esprits et c'est à son honneur. Hier, nous le blâmions; aujourd'hui, nous ne pouvons que le féliciter pour avoir su dynamiser et revigorer ses troupes. Akab a su tempérer l'ardeur de ses joueurs et la sienne aussi pour offrir à l'Etoile sa cinquième Coupe de Tunisie. Une coupe amplement méritée pour une bande de jeunes qui n'a pas abdiqué et qui a cru dur comme fer en ses chances. Ben Salah, Omri, Majed Hamza, Laâribi et consorts ont su relever le défi pour sauver la saison. L'avenir leur appartient certainement. Voici par ailleurs les buteurs de la finale : EST : Lagha (8 buts), Gharbi (4), Ben Abdallah (4), Hidri (3), Gatfi (3), Mrabet (2), Hmam (2), Settari (1), Yahyaoui (1), Hénia (1), Ben Ali (1) ESS : Ben Salah (10 buts), Laâribi (6), Aïssa (6), Berriah (3), Hmida (2), Yassine (2), Omri (1), Ben Abdallah (1).