Le deux joueurs ont l'habitude des grands rendez-vous, mais pas du podium!... La décision était certes difficile à prendre, mais tout choix, d'où qu'il vienne et indépendamment de ses motivations, engendre une élimination. Deux pongistes seulement avaient le «droit» de prendre part aux Jeux méditerranéens de Turquie. Et finalement, le choix s'est porté sur Adem Hmam et Enzo Lambrozo. Le staff technique a certainement ses raisons. Elles ne sont pas difficiles à comprendre et encore moins à deviner : il s'agit au fait des deux joueurs les plus expérimentés pour ce genre d'épreuve. Deux joueurs qui ont l'habitude des grands rendez-vous. Une précision toutefois : expérience et maturité ne riment pas nécessairement avec l'obligation de résultat. Le tennis de table tunisien n'a pas en effet encore atteint le haut niveau qui est exclusivement réservé à une élite d'exception. Les Jeux méditerranéens ont souvent été l'apanage des nations qui ont de véritables et de longues traditions dans la pratique de cette discipline. Il est, en effet, difficile, pour ne pas dire impossible (du moins pour le moment), aux joueurs tunisiens de se frayer une place parmi une élite composée d'équipes de renom, telles que la France, l'Italie, l'Espagne et même la Turquie. L'exemple de l'Egypte Ce n'est pas cependant le cas de l'Egypte qui a réussi au fil des années à rejoindre la cour des grands, grâce notamment à une stratégie et des approches de travail étalées sur une longue durée. Lors des derniers rendez-vous internationaux, telle que la Coupe du monde, elle a pu même arracher une troisième place plus que jamais historique. Aujourd'hui, elle pointe dans le sillage des grandes nations de tennis de table aussi bien dans les compétitions par équipes qu'individuelles. L'exemple d'Omar Attar est très significatif. Classé 67e mondial, ce qui constitue à juste titre un exploit de grande envergure, il est parvenu à se qualifier au tableau des 32 lors du dernier championnat du monde qui s'est tenu en France. Le joueur égyptien, comme tant d'autres du reste, puise sa force de ses différents passages dans des clubs de grande renommée en Allemagne, en Suède ou encore en Turquie. Aujourd'hui, sa valeur est estimée à plus de 200 mille dollars par an. Ce qui lui donne encore la chance de pouvoir encore évoluer dans les grands clubs européens. Surtout qu'il a encore l'âge et que sa réputation a fortement dépassé les frontières de son pays. Le cas de Adem Hmam est certainement différent. Ce n'est qu'au cours de la saison actuelle que le joueur tunisien a fait son entrée dans le professionnalisme. Il est donc encore à ses débuts, mais son âge risque de l'empêcher d'aller aussi loin que l'Egyptien. Enzo Lambrozo tarde, pour sa part, à confirmer bien qu'il évolue en France. Son rendement n'a pas atteint jusqu'ici la régularité escomptée. Celle qui devrait justement lui permettre d'accéder à un palier supérieur. Pourtant, le niveau de la compétition dans laquelle il évolue n'a aucun lien de comparaison à celui de la Tunisie. On lui reconnaît le talent, mais on attend encore la confirmation. Et cela tarde à venir. Mais l'âge plaide en sa faveur. Cela dit, les deux joueurs tunisiens retenus pour les Jeux méditerranéens effectuent en prévision de cette échéance un stage bloqué de 15 jours en France. L'occasion d'apporter les dernières touches à leur préparation respective. Et d'espérer malgré tout!...