«Le marché suisse est, certes, exigeant mais prometteur et ouvert pour les exportations tunisiennes, notamment agroalimentaires et biologiques», martèle M. Ridha Fourati, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Sfax. «La valorisation des exportations agroalimentaires vers la Suisse» a été le thème d'un déjeuner-débat organisé, hier à Sfax, par la Ccis en partenariat avec la Chambre de commerce et d'industrie tuniso-suisse et l'ambassade de Suisse à Tunis. Une rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la promotion et de la valorisation des exportations tunisiennes vers la Suisse. C'était ainsi l'occasion d'échanger des vues sur des thématiques diverses telles que la législation suisse en matière d'importations agroalimentaires et la certification dans ce secteur. Par ailleurs, des entreprises tunisiennes mais aussi suisses ont eu l'occasion de présenter des témoignages sur leurs expériences en termes de transactions et de production de produits biologiques dans nombre de secteurs de l'agroalimentaire tels que l'huile d'olive, les dattes, le miel, les céréales et autres. Parmi les mécanismes de promotion et de valorisation du produit biologique tunisien sur le marché suisse figure un projet pilote qui a démarré en 2008. Il consiste essentiellement en l'amélioration des exportations tunisiennes sur le marché suisse à travers l'accompagnement assuré par des experts durant toute la chaîne de valeur. L'approbation, le 8 mai dernier, d'un nouveau projet d'accès des produits bio et du terroir au marché suisse permettra de mettre en valeur de nouveaux produits biologiques tunisiens, à l'instar de la figue de Barbarie et de la figue de Jebba, de Béja. Il s'agit là de perspectives prometteuses à plus d'un titre : consolidation des exportations tunisiennes mais aussi promotion du travail de la femme dans certaines régions défavorisées de la Tunisie comme Kasserine et Sidi Bouzid. Pôle de référence Toujours en matière de promotion des produits bio à l'exportation, le renforcement des capacités du centre technique de Chott Meriem lui permettra de jouer le rôle d'un pôle biotechnologique de référence à l'échelle maghrébine. Ce centre, dont la mission principale est la promotion du bio tunisien, verra l'engagement financier de trois ministères, outre celui de l'Organisation onusienne du développement industriel. Car il est temps de consolider les exportations biologiques tunisiennes qui ne représentent actuellement que 9,7% de l'ensemble des exportations. Or cette consolidation demeure largement tributaire de la diversification de la production et de l'exportation des produits biologiques. Outre la diversification des produits, la certification est toujours la clé de réussite et d'accès non seulement au marché suisse mais aussi aux différents marchés européens. C'est une vraie opportunité pour tous les agriculteurs et producteurs désireux de se positionner sur ces marchés.