Plus de 70 partis politiques et 400 associations seront de la partie Vers l'adoption d'une charte nationale de lutte contre la violence et le terrorisme A moins de cinq jours de l'organisation de la conférence nationale de lutte contre la violence et l'extrémisme dont les travaux se tiendront les 18 et 19 juin, on met les bouchées doubles au niveau de la coordination générale chargée de veiller sur tous les détails concernant cet important rendez-vous de dialogue et de concertation. Me Abdessattar Ben Moussa, président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme (Ltdh), et l'un des initiateurs de la conférence, précise qu'elle sera placée sous la devise : «Unissons-nous tous contre la violence et le terrorisme». Elle se déroulera sur deux jours. «La journée du mardi 18 juin, qui se tiendra au Palais des congrès à Tunis, sera consacrée à la discussion et à l'adoption, au sein de plusieurs ateliers de réflexion, du projet de la charte nationale de lutte contre la violence et l'extrémisme. Quant à la journée de clôture, le mercredi 19 juin, elle verra les participants à la conférence parmi les partis politiques et les associations de la société civile signer la charte nationale de lutte contre la violence et le terrorisme. Elle sera marquée également par les interventions du président de la République, du chef du gouvernement et du président de l'ANC ainsi que des représentants des partis et des associations invités. La journée de clôture se tiendra au siège de l'Utica qui a pris la décision de mettre sa grande salle de conférences à la disposition des organisations», ajoute Me Ben Moussa. Quels sont les grands axes de la charte nationale de lutte contre la violence et le terrorisme dont une copie du projet a été envoyée aux participants pour examen et formulation de propositions ? «D'abord, la charte, relève notre source, s'emploiera à définir les causes de la violence et du terrorisme et à mettre l'accent sur les dangers qu'ils ont sur l'étape actuelle de transition et sur les prochaines élections. Ensuite, la charte contiendra un appel à la création d'un observatoire national de la violence et du terrorisme qui aura pour tâche de suivre les actes de violence et de tenir des conférences de sensibilisation et de mobilisation contre le cancer terroriste. Enfin, un appel à ce que la journée du 6 février (date de l'assassinat de Chokri Belaïd, leader du Watad) soit décrétée journée nationale de lutte contre la violence et le terrorisme. La charte comportera également un engagement de la part des signataires à demeurer vigilants face à toutes les formes de violence et à lutter ensemble pour son éradication». Sur un autre plan, on apprend que plus de 70 partis politiques, dont les partis de la Troïka, en premier lieu Ennahdha, et près de 400 associations de la société civile ont été invités à prendre part aux travaux de la conférence.