«Près de trois cents associations ont confirmé leur participation à la conférence nationale de lutte contre la violence et le terrorisme prévue pour les 18 et 19 du mois courant», a affirmé le président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (Ltdh), Abdessatar Ben Moussa, lors d'une conférence de presse tenue, hier, à Tunis. Dans la même perspective, il a ajouté que des convocations ont été adressées aux trois présidences et à soixante-quatorze partis politiques ainsi qu'à tous les députés de l'Assemblée nationale constituante. «Nous sommes conscients de l'importance des enjeux liés à cette conférence nationale et nous comptons sur la conjugaison de tous les efforts pour réussir cet événement d'envergure nationale», a-t-il ajouté. De son côté, Samir Cheffi, secrétaire général adjoint de l'Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt), a indiqué que les ligues de protection de la révolution n'ont pas été convoquées. Toutefois, elles demeurent les bienvenues si jamais elles décident d'y prendre part. «Il n'y aura pas d'exclusion politique et les mots-clés de ce rendez-vous national ne sont autres que le dialogue et la concertation», a-t-il précisé. Revenant sur l'ordre du jour de ladite conférence nationale, Me Ben Moussa a fait remarquer que plusieurs ateliers de réflexion seront tenus au cours de la journée du 18 juin qui se tiendra au Palais des congrès. Tout autant qu'il sera procédé à la discussion et à l'adoption du projet de la charte nationale de lutte contre la violence et le terrorisme. Pour ce qui est de la deuxième journée (19 juin) qui se déroulera au siège de l'Union tunisienne du commerce et de l'industrie (Utica), ce sera au tour du président de la République provisoire, du chef du gouvernement et du président de l'Assemblée nationale constituante de présenter leurs interventions, avant la signature de la charte nationale de lutte contre la violence et le terrorisme par les participants à la conférence parmi les partis politiques et les associations de la société civile. S'agissant du contenu de la charte nationale de lutte contre la violence et le terrorisme, le président de la Ltdh a noté qu'elle contiendra un appel à la création d'un observatoire national de la violence et du terrorisme. Cet observatoire aura pour mission de détecter et de suivre les actes de violence et d'organiser des conférences de sensibilisation et de mobilisation contre ce fléau qui ne cesse de se propager d'un jour à l'autre. Selon le même intervenant, l'on œuvrera dans le cadre de cette conférence nationale à ce que la journée du 6 février, date de l'assassinat de Chokri Belaïd, secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié (Updu), soit décrétée journée nationale de lutte contre la violence et le terrorisme. Les signataires de la charte nationale seront engagés à agir dès lors que l'on enregistre le moindre acte de violence par la sensibilisation et la mobilisation. Force est de constater, par ailleurs, que des activités culturelles et festives sont prévues dans le cadre de cette conférence au Palais des congrès et sur l'avenue Habib- Bourguiba. Il s'agit d'animations pour jeunes et enfants (peinture, bandes dessinées, expositions de travaux réalisés par les enfants des régions de l'intérieur). S'y ajoutent consécutivement la participation de caricaturistes professionnels et une exposition d'arts plastiques avec le concours du syndicat des artistes plasticiens. Une scène sera également installée en face du Théâtre municipal pour accueillir plusieurs troupes musicales qui participeront à l'animation durant la tenue de ce rendez-vous national qui doit fédérer tous les Tunisiens autour d'un objectif commun, à savoir consacrer la tolérance et la modération.