A l'image de nos attaquants, notre team national s'est contenté du service minimum Pour sa seconde sortie d'affilée, l'équipe de Tunisie s'est contentée d'un match nul. Avec les deux petits points ramenés de Freetown et de Malabo, notre équipe nationale a assuré le juste nécessaire, c'est-à-dire sa qualification au dernier tour des préliminaires en prévision du Mondial de 2014. C'est dire que le chemin pour Rio de Janeiro est encore plein d'embûches. En d'autres termes, rien n'est encore joué. Et c'est la manière de jouer de l'équipe de Tunisie qui n'est pas vraiment rassurante. Car, si on avait pu justifier le rendement mi-figue, mi-raisin face à la Sierra Leone par l'absence de Khelifa et Jomaâ, ces deux piliers de l'attaque étaient présents à Malabo. Mieux encore, l'équipe de Tunisie a joué dès le départ avec quatre joueurs à connotation offensive. Sur le papier, une première lecture du onze de départ incite à dire que, pour une fois, les choix du sélectionneur national ont été audacieux en optant pour un jeu porté essentiellement sur l'offensive. Nabil Maâloul a débuté la rencontre avec quatre avants : Darragi (milieu offensif), Ben Youssef (attaquant de couloir), Khelifa et Jomaâ (deux attaquants de pointe). Khelifa a été remplacé par Chermiti à la 72', avec l'espoir que ce dernier apporte, grâce à sa rapidité, de la profondeur à l'attaque. Que dalle ! Une fois de plus, le sociétaire du FC Zurich a été loin du compte. Quant à Darragi et Jomaâ, ils croyaient qu'il suffisait d'être là et monnayer leur talent pour que la balle loge dans les filets. Que d'occasions ratées par ces deux joueurs au talent certain, mais qui n'ont pas la tête sur les épaules. A notre humble avis, c'est le sentiment de suffisance qui est la principale cause de leur stagnation. Quant aux deux sociétaires du CSS, Sassi et Ben Youssef, ils n'ont pas démérité pour leurs premiers pas en sélection. Concernant les trois cadres de l'attaque, seul Saber Khelifa a été égal à lui-même. Ses efforts ont été récompensés : il a provoqué le penalty qui a amené le but de l'égalisation. Bref, si l'équipe de Tunisie a raté bon nombre d'occasions, aussi bien en première qu'en deuxième mi-temps, et ce malgré l'armada d'attaquants alignés (six en tout si on compte les changements opérés), c'est que certains joueurs sont devenus des titulaires à part entière en sélection quelle que soit leur forme du moment. On comprend que des joueurs comme Jomaâ et Darragi soient des joueurs-cadres. Mais il faut savoir les sanctionner quand ils débarquent juste pour être là et qu'ils traînent les pieds en sélection. On ne cessera jamais de le répéter : la sélection n'est pas une colonie de vacances. C'est en tout cas un constat.