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Le destin ne peut qu'obtempérer!
Mejda Erroumi
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 07 - 2013

«Ce spectacle est d'une grande importance pour moi. J'espère qu'il sera à la hauteur du peuple tunisien, à l'amour que je lui voue et qu'il me rend si bien», affirme la vedette libanaise.
Toujours égale à elle même, avec son humilité, sa délicatesse et son charisme, mais sans son élan et sa joie communicatifs habituels, Mejda Erroumi qui paraissait triste, a tenu, mercredi dernier, une conférence de presse pour parler de son spectacle, un projet tuniso-libanais qu'elle a baptisé «Le destin ne peut qu'obtempérer». Une référence au fameux poème de Aboul Kacem Chebbi.
A dire vrai, les informations sur cette soirée du 5 août prochain n'étaient pas nombreuses. Pas assez. Tout le monde est resté sur sa faim. Suspense en attendant le jour J... Ce que l'on sait, c'est que le programme sera meublé par des chansons de son nouvel album Ghazal ainsi que de chansons tunisiennes, et agrémenté par certains de ses titres succès que le public tunisien est habitué à réclamer. Elément important: Mejda sera accompagnée par l'Orchestre symphonique tunisien avec lequel elle est venue répéter pendant trois jours. Nous le savions déjà. Mais ce que nous ignorions jusqu'ici, c'est que la Troupe nationale des Arts populaires fera probablement partie de la fête. Une fête, ce spectacle le sera. Un hymne à la vie, à la joie, à l'amour, à la liberté, c'est justement ce que ce concert doit être, insiste la grande diva, même s'il sera un hommage à la Tunisie et à ses martyrs. C'est donc un message d'espoir et de soutien que la cantatrice libanaise voudrait lancer à travers sa voix, elle qui a choisi la voie d'un certain engagement artistique et citoyen. «Ce spectacle est d'une grande importance pour moi. Il revêt un caractère exceptionnel vu les événements qui se sont passés, mais ce n'est pas pour autant un spectacle de complaisance. J'espère qu'il sera à la hauteur du peuple tunisien, à l'amour que je lui voue et qu'il me rend si bien», précise Majda avec la sincérité qu'on lui connaît. Dans le même sens, elle a exprimé sa reconnaissance à la Tunisie, comme elle l'a toujours fait ici et sous d'autres cieux. «De ma vie, je n'oublierai que vous m'avez accueillie avec cœur pendant la guerre libanaise. Vous êtes notre modèle», déclarera-t-elle, non sans émotion.
Mejda l'engagée
Si Mejda Erroumi s'est montrée discrète à propos des détails de son concert, elle n'a pas manqué de répondre, sans mâcher ses mots, à toutes les questions des journalistes présents, principalement axées sur l'actualité politique. L'artiste a commencé par insister sur le fait que son recueillement sur la tombe de feu Chokri Belaid, qui s'est fait dans la discrétion lundi dernier, n'est point de l'ordre de l'exploitation médiatique, mais un hommage rendu à ce militant et, à travers lui, à tous les martyrs. Elle a également exprimé son refus de l'extrémisme, quelle que soit sa source, dénoncé ce qui se passe dans le monde arabe et condamné —sans citer de noms— le rôle négatif de certaines chaînes de télévisions. «Je ne vois pas de printemps arabe. Il est honteux de parler de printemps alors que le sang de nos enfants est en train de couler! Je pense qu'il s'agit d'un projet colonialiste qui vise à extorquer les richesses de nos pays. Mais nous avons un honneur, une dignité et nous devons les défendre!», soutient-elle avec force. Et d'ajouter : «je suis artiste et je n'ai aucun lien avec la politique, Dieu merci. Mais en tant que citoyenne, je ne peux me taire face à ce qui se passe. Non, je ne le peux pas».
Par ailleurs, la grande cantatrice a vivement salué l'accueil que lui ont réservé Mehdi Mabrouk, ministre de la Culture, et Mourad Sakli, directeur du festival international de Carthage, tout en notant qu'elle a été «impressionnée» par leurs réflexions et le projet ambitieux qu'ils portent pour le pays et le peuple tunisien, lors de la séance de travail qui les a réunis, pendant son séjour.
En réponse à la question d'une journaliste, Mejda a déclaré qu'elle ne regrette pas d'avoir été décorée par Ben Ali, et qu'elle ne le sera jamais. «A l'époque, il était le président de votre République. Vous étiez en paix et tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il était de mon devoir de le respecter, de respecter son ministre de la Culture et de vous respecter. Pour moi, c'est le peuple tunisien qui m'a décorée», a-t-elle répondu. Une position qui mérite le respect car elle tranche, à bien des égards, avec certains «tourneurs» de veste. Chapeau Madame!
Au final, ce que l'on peut retenir, c'est le message de paix et de tolérance que Mejda Erroumi viendra nous offrir. En attendant, l'Orchestre symphonique tunisien continue les répétitions. «Le destin ne peut qu'obtempérer». Nous y reviendrons.


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