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Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 07 - 2013


Par Nejib Ouerghi
La destitution, mercredi 3 juillet, de Mohamed Morsi, premier président d'Egypte démocratiquement élu, a provoqué une sorte d' électrochoc au sein de la classe politique tunisienne et suscité interrogations, réactions divergentes et appréhensions. Une crainte même de voir le même scénario se reproduire chez nous. Les partis islamistes, grands vainqueurs des révolutions arabes, subissent, à travers la nouvelle donne imposée par l'armée égyptienne, un échec cuisant, qui pourrait avoir de graves conséquences dans la région.
Même si les réalités respectives de la Tunisie et de l'Egypte présentent des différences notables, et les processus engagés ne sont pas tout à fait similaires, l'éviction du président Morsi a été ressentie dans notre pays comme un avertissement sérieux et un signal donné à la classe politique pour agir autrement afin d'éviter l'irréparable.
La crainte ressentie, depuis mercredi dernier, tient au fait qu'aussi bien l'Egypte que la Tunisie connaissent un blocage politique, économique et social qui a fini par créer une sorte de désenchantement et de malaise. Morsi a échoué, au bout d'un an, dans la conduite des affaires de son pays parce qu'il a monopolisé presque tous les pouvoirs, consacré l'hégémonie de son parti sur la vie politique et n'a pas su présenter une alternative aux Egyptiens qui ont vu tous leurs espoirs partir en lambeaux. En Tunisie, le blocage du processus de transition pendant près de vingt mois, l'aggravation de la situation économique et sociale et l'émergence de la violence politique et du spectre terroriste ont créé un profond mécontentement et une peur de voir le pays basculer subitement dans les divisions et l'insécurité.
Aujourd'hui, la grande question qui titille plus d'un concerne les conditions à satisfaire dans cette période cruciale que connaît la Tunisie pour éviter la contagion égyptienne. Seuls un sursaut d'orgueil des acteurs politiques et une prise de conscience réelle, sur les raisons qui sont à l'origine de la débâcle de Morsi, sont à même de nous éviter ce scénario du pire. Cela implique de chasser des esprits de tous l'idée de voir un seul parti politique monopoliser le pouvoir et de se garder de la tentation hégémonique qui pourrait être un préalable à l'apparition d'une nouvelle dictature.
A l'évidence, la construction démocratique, le renforcement des fondements de l'Etat civil, des libertés, de l'unité et de la sécurité s'accommodent mal avec le jeu partisan étriqué, les calculs idéologiques réducteurs ou les simples considérations électoralistes. Ces exigences commandent, au contraire, de voir tous les acteurs politiques se mettre au service des intérêts du pays, favoriser le dialogue fécond et le consensus constructeur. C'est avec cet esprit qu'il sera possible de vaincre le doute, dissiper les incompréhensions, éviter les dissensions et les polémiques stériles. C'est par ce moyen qu'on pourra vite élaborer une constitution pour tous les Tunisiens, remettre le pays en selle, restaurer la confiance et redonner espoir aux jeunes et aux exclus du développement.
Même s'il est encore tôt de prétendre que notre classe politique a retenu rapidement la leçon de l'Egypte, une lueur d'espoir commence à apparaître. Malgré le démarrage cacophonique au sein de l'ANC (Assemblée nationale constituante) de la discussion du projet de Constitution, on décèle une volonté, chez la plupart des groupes parlementaires, de parvenir à des convergences utiles et de trouver des compromis sur les points de discordance, ce qui est propre à éviter de voir l'hémicycle se transformer, de nouveau, en arène.
Pour que le scenario de l'Egypte ne se reproduise pas chez nous, il importe que tout le monde œuvre, avec le même engagement et la même ardeur, à préserver la particularité du cheminement choisi par la Tunisie. Cela ne peut s'obtenir que par le dialogue et le consensus, conditions essentielles pour épargner au pays les dérives et dangers qui pourraient menacer les fondements de son équilibre social.
Tous les dangers ne pourraient provenir que de la non-prise en considération de la gravité de la situation qui commande tout simplement de choisir la bonne porte de sortie. Celle qui mettrait un terme au flou, à l'attentisme et au doute.


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