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La leçon égyptienne
Publié dans Le Temps le 02 - 07 - 2013

Le « Printemps arabe » ne finit pas d'interpeler les observateurs les plus avertis et la science politique elle-même.
A la question essentielle : peut-on imaginer des islamistes au pouvoir acceptant les règles impératives de la démocratie classique et ses valeurs incontournables, la réponse est venue de tous les pouvoirs islamistes aux commandes de leurs pays qui ont fait la « Révolution », sans exception, et des élites démocratiques et du peuple égyptien, en particulier, qui refusent catégoriquement l'hégémonie des « Frères musulmans » sur la société ainsi que le changement de leur mode de vie et de leur culture millénaire.
Première constatation tous les pouvoirs islamistes que les « urnes démocratiques » ont porté au pouvoir parce qu'ils étaient les mieux structurés et les plus disciplinés par le vote « utile » ont engagé leurs pays vers un contrôle de l'appareil d'Etat ce qui correspond à une nouvelle appropriation de ce même Etat, que toutes les forces démocratiques ont combattu du temps des dictatures civiles y compris les Islamistes eux-mêmes.
Toutes les ruses, ont été utilisées pour tromper l'opinion publique dès le premier jour de leur investiture.
De fait ce qui a ulcéré les Egyptiens et orienté ce peuple vers une méfiance à fleur de peau vis-à-vis des islamistes, c'est l'engagement des « Frères musulmans » à ne pas se présenter aux élections présidentielles.
Mais, à peine installés au pouvoir ils n'ont pas fait de mieux que de présenter trois candidats des leurs y compris Morsi et le patron idéologique des « Frères musulmans », à la magistrature suprême, très symbolique et très populaire en Egypte, avec les résidus « pharaoniques » que l'on connaît.
Depuis, tout a pris l'allure d'une boule de neige : le contrôle de l'appareil de l'Etat central et régional, la sécurité, la justice et même l'armée où le Maréchal Tantaoui a été renvoyé à ses méditations de « retraité » sans aucune autre forme de politesse.
Jour après jour, la détérioration de l'économie et surtout du tourisme aidant, des milliers d'Egyptiens ont eut le réveil cauchemardesque pour voir que leur pays n'est plus le même et que leur Etat libéré de la « mafia » de Moubarak ne leur appartient plus.
Mais, à la différence de la Libye qui a du pétrole et de la Tunisie qui a réalisé le miracle du planning familial avec Bourguiba, l'Egypte à plus de 88 millions de bouches à nourrir dans un espace au 4/5 désertique. Le Nil, aujourd'hui, menacé par les voisins de plus en plus jaloux de leurs intérêts nationaux et le tourisme décapité par le laisser aller général, aidant, la « rébellion ou Tamarroud », a gonflé naturellement pour atteindre des millions de personnes mobilisées dans toutes les villes égyptiennes, y compris « Assyout » base historique des frères musulmans, eux-mêmes, pour exprimer leur refus de l'islamisation de l'Etat et remettre la « Révolution » à son cours naturel : La démocratie politique et sociale aux normes universelles.
Deuxième constatation. Le résultat des « urnes » qui ont porté les islamistes au pouvoir à un moment où une partie de la population était culpabilisée d'une part et où l'opposition démocratique était structurellement défaillante, et qui ont donné une certaine légitimité à Morsi, est totalement rejeté par ces millions de contestataires (22 millions, excusez du peu) qui y voient un détournement de voix et de légitimité pour des objectifs que la Révolution n'a pas réclamés.
La leçon égyptienne c'est que la légitimité issue des urnes n'est plus une sorte de chèque en blanc donné aux nouveaux pouvoirs et perçue comme obligatoire pour faire ce qu'ils veulent du pays conformément aux orientations idéologiques de leur parti, mais une sorte de contrat moral auquel le peuple adhère de bonne foi et qui oblige les gouvernants à respecter leurs engagements électoraux.
C'est un peu un rappel à une certaine éthique politique que les dirigeants du Tiers-monde n'ont pas encore assumée, en bénéficiant de la démocratie sans la respecter !
Eh oui, le beurre et l'argent du beurre !
M.Morsi, maintenant, le sait et reconnaît ses erreurs mais en bon frère musulman, pourvu qu'il n'attende pas la fin de la tempête, pour repartir à nouveau et conduire les Egyptiens au « Paradis » contre leur gré !
Et dire qu'il avait mieux à faire : Bâtir la nouvelle Egypte selon les vœux de son peuple tout entier sans ruse, ni discrimination, ni discorde.


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