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Larmoiements et misérabilisme
TELEVISION
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 07 - 2013

Les téléspectateurs, en mal de sensations fortes, répondent présents. Mais jusqu'à quand ? D'ailleurs, ont-ils le choix ?
En zappant, il est possible de tomber sur des émissions où l'on voit des femmes (et même des hommes) qui pleurent, qui larmoient, qui reniflent et qui n'en finissent pas de gémir. Récemment, nous avons vécu cette situation sur trois de nos chaînes télévisées, et ce, de façon simultanée. Bien sûr, ces chaînes ne pouvaient pas savoir que de telles scènes allaient coïncider de la sorte.
Il n'est pas nécessaire de nommer ces stations car, à notre sens, elles ne méritent pas qu'on les cite ou qu'on leur accorde plus d'importance qu'elles n'en méritent. Il est, en revanche, désolant et outrageant de voir à quel degré le misérabilisme est recherché... «convoité». Aveuglés par la recherche de l'audimat, ces «médias», si tant est qu'ils en soient, n'hésitent pas à passer n'importe quoi, n'importe qui et n'importe comment. Mais certainement pas à n'importe quel moment. C'est à une heure de grande audience (en prime time, comme diraient les spécialistes). Car la plage horaire est bien choisie et strictement programmée. Ceci sans oublier les lassantes rediffusions, pendant les jours qui suivent.
C'est ainsi que ces chaînes réalisent des programmes basés uniquement sur des cas sociaux d'extrême pauvreté et de misère pour les présenter au plus large public possible à grands coups de bandes annonces et de matraquage. Les téléspectateurs, en mal de sensations fortes, répondent présents. Mais jusqu'à quand ? D'ailleurs, ont-ils le choix ?
Par ailleurs et concernant le reste du menu de ces chaînes, on n'assiste, en majorité, qu'à des programmes qui charrient la guigne et le dégoût. Des plateaux, à n'en plus finir, de « personnalités » politiques, des débats bruyants et cacophoniques, des informations vidées de leur essence, des animateurs, souvent, incapables de cerner les contours de leurs sujets ou de les maîtriser, recourant à des mots pompeux pour camoufler les limites (pour ne pas dire l'absence) de leur culture politique... Voilà le quotidien des accros du petit écran ou de ceux qui veulent comprendre l'apparent et le caché de ce qui se passe dans leur pays.
Ces scènes, où tout le monde pleurniche, ne peuvent avoir d'autre effet que le rejet de ce sentimentalisme primaire, voire primitif. En voulant ressembler à d'autres chaînes plus évoluées, les nôtres oublient carrément la déontologie. On est en train d'exploiter la misère de pauvres gens pour en apitoyer d'autres.
Or, personne n'ignore que la misère — même extrême — n'est pas le propre d'une seule contrée. Elle existe dans les pays les plus riches et les plus développés. Mais la mettre en évidence plus qu'il n'en faut et de façon continue dénote d'une intention, dont le moins que l'on puisse dire, malsaine. La focalisation à outrance sur ces aspects ne peut pas nous laisser indifférents.
Que les responsables de ces chaînes prennent un peu de recul et évaluent le contenu de leurs prestations. Ce n'est pas de cette façon que l'on arrivera à fidéliser les téléspectateurs. D'ailleurs, il ne faudrait plus prendre ces derniers pour des idiots. Car l'idiot n'est pas celui que l'on croit.
Que ces gens de la télévision sachent que le «bon petit» peuple recherche, dans la télévision et dans les médias, en plus général, des produits et des gens capables de satisfaire ses goûts et ses attentes, d'exciter son intelligence. Il se moque, par contre, de ceux qui croient se moquer de lui. Il cherche aussi à se divertir intelligemment à travers des programmes de qualité et d'un niveau qui reflète les compétences réelles qu'on essaye de marginaliser, au profit d'une nouvelle classe d'animateurs et d'«intellectuels» de bas étage.


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