Rien ne pouvait dissuader le public, venu nombreux samedi dernier à Carthage, de voir ses idoles. Même pas l'averse... La pluie se faisait insistante, avant-hier en milieu de soirée, retardant de trois quarts d'heure l'entrée en scène de One Republic. Mais décidée, l'assistance a attendu patiemment l'éclaircie et l'apparition des membres du groupe américain, pour que le concert démarrât, enfin. Un démarrage sur les chapeaux de roue qui a mis tout de suite les gradins en feu, amenant les jeunes et de teenagers à crier à gorge déployée, acclamant Ryan Tedder, Brent Kutzle, Zach Filkins, Eddie Fisher, Drew Brown, Zachary Filkins, Tim Myers, Jerrod Bettis. One Republic, ce groupe de pop rock américain, originaire du Colorado et probablement méconnu des plus de 30 ans, fait partie des nouvelles coqueluches du public de moins de 20. Un boys band dans le vent, chantant des tubes dans l'air du temps et qui fait chavirer les cœurs des minettes avec ses chansons aux paroles romantiques aux sonorités tantôt Rock, parfois Pop. Au fait, One Republic n'est pas le phénomène d'un titre, un groupe dont le succès repose sur une seule et unique chanson, bien qu'il ait été propulsé dans les box-offices avec son succès planétaire « Apologize ». En effet, il compte d'autres tubes : « All the right moves » et « Stop and Stare ». Il en a d'autres tout aussi importants, selon ma voisine de gradins, visiblement très fan du groupe. Elle nous a même énuméré, émue jusqu'aux larmes, toute sa discographie et les titres qu'elle préférait... Aux premières notes de chaque chanson, le public se levait et criait de toutes ses forces, allumant les torches des téléphones portables, une substitution high-tech des briquets qu'on allumait, en se berçant, autrefois dans les concerts, particulièrement lors des chansons romantiques. One Republic a assuré un concert de plus d'une heure et demie, chantant des morceaux que le public connaissait par cœur, en plus de quelques reprises, dont « Stand by me » un standard écrit, composé et interprété en 1961 par Ben E. King et « Zambie » du groupe irlandais « Cranberries ». La soirée ne s'est pas terminée avec la fin du gala, puisque les fans du groupe se sont précipités, appareils photos et potables à la main, pour voir leurs idoles quitter le théâtre, dans l'espoir de décrocher une photo, une dédicace ou juste un regard et un sourire de la part de ceux qui ont fait leur bonheur le temps d'une soirée. * Titre original du film «Singing in the rain» (chantons sous la pluie)